— Poème de Robert Lodimus —
Réveil
Depuis plus de deux siècles
Clopine mon pays
À la recherche
De cette île mystérieuse,
Où le printemps, dit-on, est éternel.
Les chemins du « Bien » et du « Mal »,
Où s’arrêtent-ils ?
L’incertitude et la peur
Ensablent notre conscience.
Les indigents du Sud,
Dans la saison
Des égarements,
Sans répit, lapent leurs malheurs.
Sur les vestiges des temps héroïques,
Épopées sublimes et glorieuses,
Toute une meute de misérables!
Des lambeaux ambulants !
Des loqueteux déboussolés!
Des restes d’humains crucifiés
Comme des insectes morts
Sur les branches
Des dionées impavides!