Depuis le 15 décembre dernier, le spectacle Kanata. Épisode 1 la controverse est joué à la Cartoucherie à Paris. Pour la première fois, Ariane Mnouchkine a laissé les rênes de sa troupe le Théâtre du Soleil à un autre dramaturge : le Québécois Robert Lepage. Cette pièce dont le titre est le nom en langue Wendat du Canada (et non le nom « ancien » comme le présente le dossier de presse) a pour ambition de retracer l’histoire du Canada à travers celle des Premières Nations. Parce qu’il questionne l’appropriation culturelle et la démarche collaborative, et parce qu’il a été maintenu en France après avoir été annulé au Canada, ce spectacle est symptomatique d’un débat brûlant ici aussi : comment et où arrivera-t-on à créer en assumant les dynamiques d’oppressions, pour mieux les abattre ?
Retour sur une polémique
Si le premier volet (il y en aura trois) du spectacle Kanata s’intitule « controverse » c’est en réaction à la polémique dans laquelle s’est retrouvé le spectacle, l’été dernier, alors qu’Ariane Mnouchkine et Robert Lepage annonçaient sa représentation. Robert Lepage était alors sous le feu des critiques à cause de son spectacle SLÀV.