… que la Constitution de 1987 légitime et illumine
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
En 1981, à l’initiative de l’île-sœur de la Dominique, la date du 28 octobre a été consacrée « Journée internationale du créole ». Cette date princeps constitue le point de départ de ce qui allait devenir un remarquable mouvement de défense et de promotion de la langue créole à l’échelle internationale. « Très rapidement, les Seychelles, l’île Maurice, Haïti et Sainte-Lucie lui emboitèrent le pas suivis, deux ans plus tard par la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Enfin, les diasporas créoles d’Europe et d’Amérique du Nord s’y mirent à leur tour. À noter que dans certains pays, comme Trinidad, la Louisiane et Cuba, où subsistent des poches de locuteurs créolophones, le 28 octobre donne aussi lieu à des célébrations autour de la langue et de la culture » (…) « Aujourd’hui, tout le monde s’y met et c’est une excellente chose d’autant que de « Journée du créole », la célébration est passée à la « Semaine du créole » et finalement, au « Mois du créole ».