À Phnom Penh début de la « Révolte des Ombrelles » le 20 juillet 1942
La « révolte des ombrelles » du 20 Juillet 1942 est déclenchée par l’humiliation de deux moines bouddhistes, défroqués et arrêtés par les autorités coloniales françaises au Cambodge. Cette dénomination fait référence aux ombrelles jaunes brandies par les moines lors de la manifestation.
Au cour de la seconde guerre mondiale, le Japon met la France en difficulté en s’alliant avec les indigènes cambodgiens, notamment avec le clergé bouddhiste partisan des thèses indépendantistes. Les Japonais jouent la carte de l’alliance avec le clergé bouddhiste, s’attirant la sympathie d’une partie des bonzes, et notamment celle du dignitaire Hem Chieu, professeur de l’Institut bouddhique. Le 18 juillet 1942, Hem Chieu et un autre bonze sont soupçonnés d’activités subversives et arrêtés par les Français, qui ne prennent pas la peine d’avertir la hiérarchie bouddhiste comme le voudrait la coutume. Deux jours plus tard, Pach Chhoeun, rédacteur en chef de Nagaravatta, prend la tête dans les rues de Phnom Penh de deux mille manifestants, dont de nombreux moines, pour protester auprès du résident général.