— Par René Ladouceur —
Par un des hasards dont l’édition n’est même pas l’organisatrice, deux femmes qu’on soupçonne de préférer la littérature à la paraphrase jouent en cette fin d’année, pour notre plus grand plaisir, à l’écriture exquise.
Ces deux femmes s’appellent Christiane Taubira et Emmelyne Octavie.
La première se distingue dans Gran Balan et la seconde dans Par accident/Le jour où maman n’est pas morte*.
Pour les besoins du présent article, nous allons nous consacrer exclusivement à Emmelyne Octavie.
Pour un artiste, dénoncer les dysfonctionnements de la société, c’est accomplir son destin, remplir sa mission.
En publiant Par accident/Le jour où maman n’est pas morte, Emmelyne Octavie ne met pas seulement l’accent sur l’irresponsabilité des automobilistes, elle met aussi en cause l’état défectueux des routes en Guyane.
Elle engage, à sa manière, qui est suggestive, un travail de prise de conscience sur l’insécurité routière, dans l’exercice de sa passion et le ministère de sa foi.
De quoi s’agit-il ? D’un texte, que l’on n’ose qualifier de roman, qui véhicule une bien singulière histoire. Emmelyne Octavie, un lundi, est abasourdie par un violent accident de la route.