— Par René Ladouceur —
Sur le quotidien France-Guyane, le vent a soufflé fort, très fort, mais les vagues qu’il a provoquées restent circonscrites à la Martinique. Le plan social mis en place pour juguler les pertes financières de France-Antilles Martinique ne frappe, en effet, que trois salariés à France-Guyane. A la rédaction cayennaise, on respire. Un peu. Mais pour combien de temps ?
Car depuis que le Tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a placé France-Antilles Martinique en redressement judiciaire, France-Guyane et ses journalistes n’en finissent pas d’alimenter les discussions. Près d’un mois après la publication du plan social, le sujet est encore au centre de nombre de conversations Il faut dire que France-Guyane en Guyane, c’est le journal par excellence ; le journal dont l’histoire se confond avec celle de la Guyane contemporaine ; le journal qui a une valeur patrimoniale inestimable. Il a vu passer dans sa rédaction la quasi-totalité des journalistes guyanais âgés aujourd’hui de plus de 40 ans. France-Guyane, c’est un peu de nous-mêmes, enfoui dans les recoins de nos souvenirs les plus précieux.