— Par Sylivie Robert, sénatrice —
Depuis les attentats du vendredi 13 novembre, les artistes sont mobilisés pour rendre hommage aux victimes, pour certaines attaquées en plein concert au Bataclan. Lorsque la culture est attaquée, la culture répond. Pour[…] la sénatrice Sylvie Robert, l’art est au coeur de la question.
Le vendredi 13 novembre, l’obscurantisme, la folie meurtrière ont assassiné des innocents, des innocents qui allaient écouter de la musique, qui allaient au stade, qui flânaient aux terrasses des bistrots parisiens. En un mot, la barbarie s’est attaquée aveuglément à notre instinct de bonheur, à cet art de vivre qui est le nôtre, à notre culture qui témoigne de notre insatiable passion pour la vie.
Pourquoi l’artiste est-il souvent le premier visé par les totalitarismes? Parce qu’il dérange. Parce qu’il s’échappe de ce qui est, parce qu’il dénonce parfois subrepticement ou avec fracas, parce qu’il refuse de se conformer, parce qu’il nous oblige à questionner le monde sensible, à réfléchir sur nous-mêmes et à confronter nos pensées, nos visions, nos êtres.
En ce sens, la création est aussi un acte de révolte, qui demeure, par essence, opposé à tout immobilisme.