— Tribune de Nathalie Rocailleux, psychologue psychanalyste —
La femme que je suis, profondément attachée aux valeurs républicaines, fervente gardienne de la laïcité, psychologue légitimement préoccupée du respect du rythme de chacun, se pose des questions sur la notion de tolérance. Je me pose la question de la légitimité à regarder s’éteindre des consciences au profit d’une certaine idée de Dieu, édictée il y a quatorze siècles par des scribes adroits, n’ayant jamais rencontré ni Jésus, ni Mahomet, encore moins Moïse, Adam, Eve ou la pauvre Lilith.
Et tout à coup, je n’ai plus envie du tout d’être indulgente avec les religions, avec la religion en général, ses textes, ses idéologies, ses dogmes.Je n’ai plus envie d’être complaisante parce que j’estime que la religion insulte l’intelligence humaine en considérant, dans tous ses textes, la femme comme une entité définitivement inférieure. Les textes religieux sont les seuls écrits ségrégationnistes qui sont encore admis au nom de la liberté absolue de conscience.