— Par Régine Bellay, Secrétaire départementale du Snuipp-FSU —
Marqué par une restructuration majeure de l’organisation de l’école et un autoritarisme manifeste distillé au fil de ses articles, le projet de loi dit « l’école de la confiance » ne s’attaque à aucune des difficultés du système éducatif. Au contraire, il risque bien de les creuser. Le SNUipp-FSU ne laissera pas faire. Pour un ministre qui dès son installation rue de Grenelle avait claironné que son nom ne serait pas associé à une énième loi sur l’école, Jean-Michel Blanquer se distingue.
Annoncé à l’origine pour donner un cadre législatif à l’instruction obligatoire dès 3 ans, le texte a enflé au fil des semaines pour devenir, à l’issue des débats à l’Assemblée nationale, un projet de loi qui inquiète à bien des égards.
Silence dans les rangs !
Le ministre avait bien promis de modifier l’article 1 de son projet de loi pour lever toute ambiguïté sur une possible volonté de mise au pas des enseignants.
Il n’en a finalement rien été. Et bien que paraissant de peu de portée, sa rédaction introduit une réelle volonté de contrôle de l’expression des personnels.