Pour le Défenseur des droits, le respect des droits des étrangers et des étrangères constitue un marqueur essentiel du degré de protection et d’effectivité des droits et libertés dans un pays. Dans ce cadre, il s’est attaché, depuis plusieurs années, à observer le traitement réservé aux personnes exilées sur le territoire national, notamment dans les campements de fortune et à proximité, et à dénoncer les atteintes aux droits fondamentaux auxquelles il donne lieu.
Le Défenseur des droits publiait le 6 octobre 2015, un rapport intitulé Exilés et droits fondamentaux : la situation sur le territoire de Calais , dans lequel il faisait état des atteintes préoccupantes aux droits fondamentaux des personnes exilées à la frontière franco- britannique, contraintes de vivre dans des conditions indignes au sein d’un bidonville. Depuis cette date, le contexte a sensiblement évolué. Si des améliorations ont pu être imposées notamment par la juridiction administrative, la situation s’est en réalité nettement dégradée.
Trois ans après son rapport de 2015, le Défenseur des droits estime opportun de dresser un nouveau bilan en élargissant ses observations à d’autres terrains tels que Grande- Synthe, Ouistreham ou Paris.