— par Tirthankar Chanda —
Les amoureux des littératures d’Afrique et de la diaspora noire n’ont pas à s’en faire, la succession des Achebe, Gordimer et Kourouma est assurée. Preuve en est cette rentrée littéraire 2014 dans laquelle la nouvelle génération d’auteurs plus talentueux les uns que les autres a la part belle. Sans pour autant faire de l’ombre à leurs aînés qui se distinguent encore et toujours par leurs productions étonnantes de puissance et d’inventivité. .
Avec les romans de Taiye Selasi, Fiston Mwanza Mujila, Chibundu Onuzo et Max Lobe programmés cet automne, la rentrée littéraire 2014 a mis le cap sur la nouvelle génération d’auteurs africains. Héritiers de la grande tradition de la fiction d’Afrique en langues européennes, ces nouveaux « afropolitains », terme par lequel ils aiment se désigner, donnent à lire des récits résolument modernes dont l’action se déroule entre l’Afrique d’où ils sont issus et l’Occident où ils battent le pavé à la recherche d’inspiration et de reconnaissance. Ils écrivent sans complexe dans les langues des anciens colonisateurs sans se plus poser les questions devenues aujourd’hui caduques sur le désespoir de devoir raconter « avec des mots de France ce cœur qui (leur) est venu du Sénégal » !