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Rendre hommage à Frantz Fanon

Appel aux Martiniquaises et Martiniquais

— Par Raphaël Constant & Victor Permal —

« La densité de l’histoire ne détermine aucun de mes actes. Je suis mon propre fondement. Et c’est en dépassant la donnée historique instrumentale que j’introduis le cycle de ma liberté »

(Franz FANON in Peau noire, masques blancs p20C)

Frantz FANON avécu 36ans sur notre terre. Voilà donc 64ans qu’il est décédé aux USAd’une leucémie et, conformément à son souhait, enterrer en terre d’Algérie.

Il nous a laissé un livre-testament écrit la dernière année de sa vie, 1961.

Ce livre « Les damnés de la terre » constitue d’après nous une référence incontournable pour alimenter nos luttes de libération, individuelle et collective.

C’est pour cela que Nous acteurs du Cercle Frantz FANON avons proposé que cet ouvrage soit au centre de la rencontre internationale que nous avons programmée du 17 au 20 juillet 2025 en Martinique et qui se terminera en un acte symbolique le jour du 100ème anniversaire de la naissance de Frantz Fanon.

Nous rappelons qu’à l’initiative ardente de Marcel MANVILLE, ami et compagnon de Frantz FANON, eut lieu en Martinique, en 1982, le Mémorial Frantz FANON.

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Quelques mots sur l’affaire des héritiers Grat : Pinto est une victime d’une Justice injuste et discriminatoire

— Par Raphaël Constant, avocat et militant —

La décision de la Cour d’Appel de Fort de France de maintenir Hervé PINTO est l’illustration de la politique répressive visant tous les militants mettant en cause la politique française en Martinique. Alors que la détention est l’exception, elle est devenue la règle en Martinique pour raisons politiques. Alors qu’il présente toutes les garanties de représentation, PINTO est incarcéré pour sa protestation contre une injustice dont il est une des victimes.

La procureure, les bénéficiaires de l’injustice (les résidents de CLOUETTE) et la propagande des nantis, ont mis en face un contre feu contre les accusations de “vol de terre” par PINTO et ses soutiens. Il ne s’agirait que d’une affaire familiale d’héritage comme les autres. On pourrait pardonner à ceux qui ne savent pas ou qui ignorent le contenu du dossier. Mais la plupart de ceux qui parlent avec un air de “sous entendu” que c’est une “affaire familiale” manipule l’opinion publique.

Dans l’affaire PINTO, il y a un tel cumul d’anomalies et d’irrégularités que la question ne peut pas être que familiale mais illustre l’existence d’une société injuste et discriminatoire.

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Relever le défi des jeunes activistes

— Par Raphaël Constant —
Combien de martiniquais savaient que l’entrée du Parc Aimé Césaire avait été construit en 1935 pour le tricentenaire de la conquête française de la Martinique. A la même période que l’érection de la statue de d’Esnambuck ?

Peu de monde.

Au moins l’action des jeunes activistes aura permis cela.

Moins d’un an avant leur émergence sur la scène politique, ce courant a clarifié la scène politique martiniquaise mieux que des milliers de discours : dénonciation du rôle de l’état français dans le scandale du chlordécone, implication des békés dans ce même empoisonnement, démonstration du système « deux poids, deux mesures de la justice française, mise en cause du « schoelchérisme » et de ses contempteurs actuels etc…..

Elles ont aussi permis de clarifier le rôle des forces politiques en présence.

La réaction préfectorale n’a rien de bien étonnant. Dénoncer la violence, dénoncer une minorité sont les discours traditionnels des gouverneurs et préfets depuis 1635 quand l’ordre colonial et la présence française sont contesté.

Quelle ironie : le représentant d’un état qui a commis une série de crimes et de meurtres impunis sur cette terre martiniquaise et protège un ordre injuste qui ose donner des leçons de démocratie à une jeunesse en révolte !

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