— Par Dick Howard (Philosophe) —
Il n’y a pas à feindre l’innocence devant la résurgence, aux Etats-Unis, du conflit racial dont les émeutes de la petite ville de Ferguson, dans la banlieue de Saint-Louis (Missouri), sont actuellement le centre symbolique. Au cours des dernières années, une succession d’incidents impliquant les autorités a ravivé le sentiment d’injustice ressenti par la communauté noire.
En juillet 2013, un tribunal de Floride a acquitté le meurtrier de Trayvon Martin, un adolescent noir, au nom du principe de légitime défense, alors que la victime n’était pas armée⋅
Plus récemment, le 17 juillet, Eric Garner, un vendeur de cigarettes à la sauvette, est mort après avoir été durement interpellé par la police new-yorkaise⋅ Il n’y a donc guère lieu de s’étonner de l’embrasement qui a suivi la mort, le 9 août, de Michael Brown, abattu de six balles par un policier dans la petite ville de Ferguson⋅
Mais au-delà de ces faits divers, ce soudain accès de colère peut également s’expliquer par la déception politique des Africains-Américains face à l’échec de la présidence Obama.