La Peau d’Elisa
Après une première série d’articles consacrée au festival IN, il est temps de présenter quelques pièces du OFF et, pour commencer, celles de trois Québécois. Carole Frechette est une auteure reconnue qui écrit des textes souvent émouvants joués sur des scènes du monde entier. La Peau d’Elisa, déjà interprétée l’année dernière en Avignon par une autre comédienne, est jouée cette année et mise en scène par Mama Prassinos (accompagnée à deux moments du spectacle par Brice Carayol). Une femme se raconte, ou plutôt, comme on le découvrira, elle raconte des histoires qui peuvent ou non être les siennes. Quoi qu’il en soit, elle n’est pas comme toutes les femmes. Elle est perpétuellement anxieuse ; son corps, sa peau l’inquiètent. Est-ce qu’il n’y en a pas trop, de peau, sur ses joues, son cou, ses coudes, ses genoux ? Elle s’inquiète et interroge les spectateurs : qu’en pensent-ils ? Un tel texte, qui dégage une poésie douce-amère, réclame une interprétation à l’unisson.