— Par Jean-Jacques Régibier —
En décernant le prix Sakharov à « l’opposition au Venezuela », le Parlement européen a choisi d’utiliser les droits de l’homme comme une arme politique au service d’un camp. Les Verts parlent de « jour noir » au Parlement européen.
On n’a pas eu droit à l’habituel tonnerre d’applaudissement, encore moins à la standing ovation, ni à « l’émotion palpable » qu’ont toujours l’air de ressentir en pareille occasion les commentateurs avisés. Non.
Cette fois, quand le président du Parlement européen, l’ancien porte-parole de Berlusconi, Antonio Tajani, a annoncé le gagnant, la droite (PPE) a applaudi, une partie des libéraux (ALDE) aussi, mais pas tous, les députés d’extrême-droite, avec ferveur, certains socialistes, et d’autres du bout des doigts. A gauche de l’hémicycle, beaucoup ont souri, puis franchement ri quand Tajani a prétendu que le Parlement européen défendait la démocratie et les droits de l’homme partout dans le monde, sans exclusive.
Autant dire que le prix Sakharov 2017 est loin d’avoir réuni le sacro-saint consensus européen qui prévaut habituellement dans ce genre de récompense symbolique. Les Verts (Verts-ALE), estiment même que c’est « un jour noir au Parlement européen.