Pride, la fierté. Celle des gays qui défilent le jour de la Gay Pride et plus généralement celle de tous ceux qui se montrent capables de se mettre debout et de crier contre les injustices. Le film raconte l’histoire aussi véridique qu’exemplaire d’un petit groupe de gays londoniens qui ont pris fait et cause pour les mineurs du Pays de Galle lors de la grande grève de 1984-1985. Margaret Thatcher, on s’en souvient peut-être, avait décidé de fermer de nombreuses mines de charbon jugées insuffisamment rentables et s’était heurtée à une très ferme opposition de la part des mineurs. D’où la longueur de ce conflit qui n’a pas tourné, hélas, dans le sens espéré par les grévistes. Les gays emmenés par le charismatique Mark (Ben Snetzer) décident de collecter des fonds pour les grévistes. Ils nouent des relations avec les mineurs et leurs femmes, finissent par les rencontrer, sont plus ou moins bien reçus au début et finissent par se faire adopter par cette petite communauté forcée de rendre les armes (de renoncer à ses préjugés) devant la gentillesse de ces jeunes (pour la plupart) qui ne veulent que rendre service.
Étiquette : Pride
Cinéma
Pride : les militants gays au charbon
Pas de programmation prévue en Martinique
— Par Alexis Campion —
Dans l’Angleterre de Margaret Thatcher, une comédie mordante et pleine d’humour raconte le soutien d’activistes homosexuels aux mineurs en grève.
De Matthew Warchus, avec George MacKay, Ben Schnetzer, Bill Nighy, Imelda Staunton. 1 h 57. Sortie mercredi 17 septembre.
Synopsis : En 1984, à Londres, un groupe d’homosexuels politisés organise une collecte en aide aux mineurs britanniques en grève, alors exténués par leur bras de fer avec l’inflexible Margaret Thatcher. Confrontés à l’embarras du syndicat des mineurs, les activistes gays créent LGSM (Lesbians and Gays Support the Miners), organisent des concerts (Pits and Perverts) et décident de remettre l’argent en main propre aux grévistes, notamment dans un village du Pays de Galles… De cette histoire vraie, Pride tire une comédie grand public sans chichis, débordant d’énergie, entre ses nombreux personnages, son rythme et son humour joyeusement emballés. De quoi tirer quelques grosses ficelles mais surtout garantir la bonne humeur au défi de la dureté des faits. Finement pointé sur la solidarité entre les causes ouvrière et homo, alliance improbable vue d’aujourd’hui, Pride romance tout cela avec tact.