Grâce à une prise de conscience précoce du danger et à la discipline de la population, le pays déplore quarante fois moins de morts que son voisin espagnol.
Dans ce pays aux profondes racines catholiques, l’entrée dans les fêtes de Pâques ne modifie en rien le strict confinement respecté par les Portugais depuis l’instauration de l’état d’urgence le 18 mars, mesure prolongée jusqu’au 17 avril par un décret présidentiel. Depuis le début de la pandémie, la petite nation ibérique fait figure d’heureuse exception, d’autant plus édifiante qu’elle jouxte l’Espagne, pays parmi les plus touchés au monde par le Covid-19, où la mortalité est la plus haute par rapport à sa population. Au Portugal, c’est tout l’inverse et les mesures adoptées ont porté leurs fruits: on y déplore quarante fois moins de décès et douze fois moins de cas de contagion que chez son infortuné voisin – 345 morts et 12 442 cas y étaient répertoriés mardi.
Géographiquement isolé, touché plus tardivement et de façon indirecte – via l’Italie et l’Espagne, non par la Chine –, le pays a en outre su se protéger très vite.