Étiquette : pollution

Le voyage du bouchon

— Par Jean ROGER, président de l’association CARIBBEAN LAGOONS — (www.caribbeanlagoons.com)

plastic_en_merAlors que je m’active à ramasser les quelques déchets laissés par les visiteurs de la réserve naturelle de Petite-Terre, Guadeloupe, en cette fin de samedi 24 janvier 2015, travail faisant partie de ma mission d’écovolontaire de l’association Ti-Té, mon regard butte sur un bouchon de bouteille en plastique : d’un bleu ciel inhabituel pour les bouteilles de Guadeloupe, il revêt également une inscription peu créole, Sidi Ali. Ayant un peu voyagé ces dernières années, je n’ai aucun doute quant à l’origine marocaine de ce bouchon. D’ailleurs après vérification, il s’agit bien d’un bouchon portant la marque d’une eau minérale d’Oulmès, Maroc, que je viens de trouver dans la laisse de mer de la journée parmi les sargasses et autres posidonies, au niveau de la cocoteraie de Petite-Terre. Je le montre à mes collègues qui n’ont alors qu’une question : mais comment est-il arrivé ici ? Peu de chance qu’un touriste ait eu dans son sac une bouteille d’eau marocaine.
Il y a 3 ans, j’ai eu l’occasion d’aller avec mon équipe faire des recherches sur les submersions marines à Sainte Lucie.

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Des dégâts humains et écologiques

— Par Laurent Marot —

 

L’Office national des forêts (ONF) est en voie d’achever un inventaire des dégâts environnementaux de l’orpaillage en Guyane.  » Depuis 1990, selon une première évaluation, 200 kilomètres de criques ont été impactées, le sol étant bouleversé par des baranques – les fosses creusées pour chercher l’or – sur une surface de 7 000 à 10 000 hectares « , indique Michel Bordères, le directeur régional de l’ONF.

Les rejets de boues de l’orpaillage illégal dans les criques  » asphyxient les poissons et les herbes, quand la pollution est chronique et dure longtemps « , précise-t-il.  » Chez les orpailleurs légaux, il y a eu une évolution positive depuis dix ans, le fonctionnement des chantiers en circuit fermé – avec des bassins de décantation pour rejeter des eaux plus propres – a été adopté par presque tout le monde « , souligne M. Bordères.

Depuis le 1er janvier, le mercure – utilisé pour récupérer l’or, par amalgame – est interdit sur les sites aurifères. Selon la direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement (Drire), il ne serait plus utilisé par les orpailleurs légaux, mais il est toujours de mise sur les sites clandestins.

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