Par Frédéric Joignot
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« Mon coeur bat la chamade, et sous son regard scrutateur, j’ai déjà viré au rouge pivoine… Il n’est pas seulement beau, il représente le summum de la beauté masculine. Et il est là, devant moi. »
Cinquante nuances de Grey, livre de la Britannique E. L. James, débute comme un roman à l’eau de rose. Il en a le style. L’histoire aussi. Anastasia Steele, étudiante en littérature, naïve et désargentée, toujours vierge à 22 ans, interviewe pour le journal de la faculté Christian Grey, un chef d’entreprise milliardaire de 27 ans.
Coup de foudre entre l’oie blanche et le « dieu grec ». Il la raccompagne en hélicoptère et l’emmène dans son immense appartement. Là, « Ô mon Dieu », Anastasia découvre une croix de bois bardée de menottes de cuir, tandis que le golden boy lui propose de devenir sa « soumise ». Anastasia finit par accepter : « Faire plaisir à Christian. Tout d’un coup, je me rends compte, que, oui, c’est exactement ce que je veux. C’est une révélation. » Quelques séances de fouet plus tard, assorties de clichés – « Je gémis et mes mains se crispent dans ses cheveux » -, l’héroïne vit le doute amoureux.