À Fort-de-France, deux âges, deux formes d’expression
Aimé Césaire : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouches. Ma voix la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »
Des jeunes Martiniquais se mobilisent contre le racisme
À Fort de France, le mercredi 10 juin, à midi sur la place de l’Enregistrement, devant le centre commercial Perrinon, on a pu applaudir une trentaine de jeunes étendus par terre, les mains dans le dos. Ils étaient accompagné de tanbouyés. La mise en scène était organisée mercredi par des collégiens, lycéens et étudiants, de Rivière-Salée et de Sainte-Luce.
Ils dénonçaient les violences policières perpétrées contre les Noirs. Un flashmob de 8 minutes et 46 secondes — le temps où le policier a maintenu son genou sur le cou de sa victime, le temps pendant lequel sa victime a suffoqué avant de mourir… Un flashmob pour faire écho à la mort de George Floyd, aux États-Unis, pour lui rendre hommage, mais aussi pour interpeller le public : « C’est un autre moyen d’occuper l’espace public : on a choisi d’occuper la rue car George Floyd est mort dans la rue.