— Par Pierre Sabourin, écrivain et psychanalyste —
Mardi 22 juillet 2014
Avec cet ouvrage récent, « Objet perdu » ou lettre posthume adressée à son illustre destinataire, qui, ainsi, devient plus proche du lecteur, nous tenons un fil nouveau dans l’intimité réfractée de ce monument d’exception. A la fois homme politique, dramaturge et poète, Césaire s’avère par là même révélateur mythique. Véritable catalyseur d’émotion.
Depuis 1939, et son Cahier d’un retour au pays natal, il a forgé, en véritable guerrier du verbe, cette complexe « négritude » , à la fois bonne et mauvaise nouvelle pour sa génération et les suivantes. Par le « tourbillon magique de ses métaphores » , par une auto-analyse aussi à sa façon, et par le magnétisme de ses invectives, il donne « la force de toujours regarder demain » .