— Par Michèle Bigot —
On a vu des spectacles tragiques, d’autres émouvants, d’autres encore poétiques, mais ici on a affaire à un spectacle follement drôle, puissamment drôle, sans rien perdre de sa finesse et de son intelligence. Parfaitement adapté au jardin du musée Angladon.
Vous entrez là le matin de bonne heure, encore à la fraîche (relativement!) et vous êtes accueilli par un petit marquis tout revêtu de velours jaune moutarde, trônant sur son siège Louis XVI, figé dans une attitude impassible, tandis que se déploie à vos pieds un parterre de gazon synthétique d’où sortiront tous les objets nécessaires au spectacle. Bientôt le portail s’ouvre et vous voyez arriver deux gaillards à la Laurel et Hardy (un petit râblé barbu et un grand maigre osseux) perchés sur une sorte de petit véhicule à roulettes, hautement improbable et qui glisse sur ses rails de façon déjà comique.
Le ton est donné, vous allez naviguer entre le grand siècle et l’actualité des VIP les plus populaires, stars des media et rois du pétrole croulant sous les dollars. En plein burlesque, le vrai, le désopilant burlesque, dans la meilleure tradition du théâtre français.