— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Impensable diront certains ! Et pourtant…
Certes, vu son âge et le tort considérable qu’a pu lui faire sa pratique autocratique de l’exercice du pouvoir, confinant à l’absolutisme monarchique,il ne peut envisager sérieusement de se représenter. Il n’en reste pas moins nolens volens le”faiseur de Roi”incontournable de cette élection.
Il suffit de jeter un coup d’oeil sur l’échiquier politique local, tel qu’il résulte des dernières consultations, pour s’en convaincre : en dépit des réserves d’usage car chaque élection à ses spécificités (une élection municipale ou communautaire n’est pas une élection à une assemblée territoriale où le coéfficient personnel de la tête de liste joue un rôle déterminant-sans parler de l’impact du Covid 19 ), l’analyse des statistiques du ministère de l’Intérieur ne laisse guère planer de doute. Le corps électoral de la Martinique a subi une mutation, son centre de gravité s’est déplacé de la gauche classique vers le Centre qu’il s’agisse du centre-droit, du centre -gauche ou de l’infinie variété des “ inclassables”.
Cette donnée fondamentale est lourde de conséquence pour la coalition EPMN, dominée par un parti autonomiste, sans ligne directive claire et en proie à la contestation interne, dont le leader ne rêve que de prendre sa revanche et piaffe d’impatience.