—Par Selim Lander —
Swamp Club de Philippe Quesne est passé par Vienne et Berlin avant Avignon. Une grande tournée internationale suivra. Ce metteur en scène a donc une solide réputation et des soutiens dans le monde du théâtre contemporain. Aussi était-on particulièrement curieux de le voir à l’œuvre. Il a lui-même comparé ses spectacles à « des études entomologiques, dans lesquelles on pourrait observer des êtres humains évoluer comme au microscope » – une remarque citée par Marion Siefert dans le programme du festival. Elle ajoute que Philippe Quesne « sculpte ses thématiques plus qu’il ne les écrit, trouvant son inspiration aussi bien dans la peinture et les arts graphiques que dans les aléas du réel et de la création collective ».
En pénétrant dans la salle de Vedène, grande et moderne, où Swamp Club est programmé, on est tout de suite séduit par le décor qui occupe tout le plateau. À jardin, une salle cubique, toute vitrée, sur pilotis, au-dessus de la marre qui donne son titre à la pièce. À cour, en haut d’une pente, une sorte d’entrée de mine ou de souterrain, légèrement surélevée, étayée de billots de bois et, devant, écrits avec des morceaux de bois les deux mots swamp et club.