Étiquette : Philippe Adrien

L’autisme manipulé comme une force

— Par Gérald Rossi —

Avec Le bizarre incident du chien pendant la nuit, Philippe Adrien met en scène une brillante adaptation du roman de Mark Haddon sur la difficulté de vivre avec ses différences. Jubilatoire.
Ça commence franchement mal. Le bizarre incident du chien pendant la nuit adapté du roman de Mark Haddon par Simon Stephens (traduction de Dominique Ollier) débute avec le corps de la pauvre bête, tuée sur la pelouse de madame Shears, voisine et amie de la famille, transpercée par une fourche mortelle. Soupçonné à tort, Christopher Boone 15 ans est un garçon fragile, différent, autiste, qui réagit à sa façon et dans son univers aux événements qui l’entourent. Dans ce rôle Pierre Lefebvre Adrien est tout simplement surprenant. Dans le meilleur sens que l’on puisse donner à ce mot.

Sans agressivité, sans lourdeur maladive et toujours dans la bonne mesure entre le geste, la parole, le cri ou le grognement, il est Christopher. Aussi bien dans son intelligence pour les sciences et les mathématiques, que dans sa difficile approche de l’autre. Principalement du monde adulte qu’il perçoit à travers ses propres grilles de lecture, en dépit de son cheminement parfois déroutant.

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Le bizarre incident du chien pendant la nuit

— Par Michèle Bigot —

bizarre_incidentLe bizarre incident du chien pendant la nuit
D’après le roman de Mark Haddon
MES Philippe Adrien
Du 11/09 au 18/10 2015-09-19 Théâtre de la tempête, 75012 Paris

En nous racontant l’histoire de Christopher, jeune garçon autiste, Philippe Adrien a choisi de mettre de côté le répertoire des passions tristes pour se tourner vers un registre drolatique. Sur les conseils d’une amie comédienne, il s’intéresse au roman de Mark Haddon The curious incident of the Dog in the Nigt-Time, adapté à la scène par Simon Stephen.
Il s’agit donc ici d’un théâtre récit, ouvert sur la dimension mentale offerte par le thème de l’autisme. Théâtre récit, car il s’agit bien de nous raconter un événement et les répercussions que cet événement entraîne dans les esprits, notamment dans l’esprit de Christopher.
Un matin Christopher découvre que Wellington, le chien de la voisine a été massacré à la fourche. En véritable adepte de Sherlock Holmes, Christopher se met en tête de découvrir l’identité de l’assassin, en dépit de l’interdiction paternelle. En tant qu’autisme atteint du syndrome d’Asperger, il est pourvu d’un sens de la logique et d’une intelligence incomparables, mais toutes ces qualités se heurtent tellement au bon sens de la vie quotidienne qu’elles vont entraîner des difficultés énormes et des malentendus comiques.

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« Boesman & Léna » de Athol Fugard

Mise en scène Philippe Adrien. Texte français Isabelle Famchon

boesman_&_lenaHomme de théâtre sud-africain, blanc, né en 1932, Athol Fugard se présente comme « un Afrikaner qui écrit en anglais ». Sa description aiguë des conséquences humaines de l’apartheid a fait de lui, dans les années 60, une des figures marquantes de l’opposition politique de son pays. Chassés d’un bidonville par le bulldozer de l’homme blanc, Boesman et Léna, un couple de « bruns » – métis, errent jusqu’à un terrain vague où lui va, une nouvelle fois, construire un abri. L’arrivée d’un vieux Bantou – pour eux, un « nègre », un cafre – bouleverse leur relation. « Des yeux : une autre paire d’yeux ! Savoir qu’il y a quelque chose qui vous voit ! » : elle croit possible le dialogue ; lui ne comprend pas, se montre jaloux, haineux… Qu’est-ce qui est mutilé ? Au-delà du désespoir, c’est la guerre qui fait rage dans le couple. Boesman reproduit sur Léna l’oppression dont il est lui-même l’objet. Tous deux, placés dans une situation invivable, sont à la fois bourreaux et victimes… En somme, une histoire d’amour où chacun représente le destin de l’autre.

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Philippe ADRIEN : un metteur en scène mercenaire et … amnésique !

— Par Roland Sabra —

dehors  Philippe ADRIEN dirige le Théâtre de la Tempête à la Cartoucherie à Paris. On connaît les conditions honteuses dans lesquelles il a signé la mise en scène de « Phèdre » à l’ATRIUM (voir Le Naïf n° 125), spectacle financé par le Conseil Régional à hauteur de 100 000 Euros. Nous avions dénoncé une opération coloniale méprisante pour les peuples de la Caraïbes. En effet Philippe ADRIEN avait délégué deux de ses adjoints pour mettre en scène son ancienne élève Aurélie DALMAT, celle-ci lui ayant passé commande de ce spectacle financé donc avec des fonds publics. Il s’était contenté d’arriver deux semaines avant la première pour les « derniers réglages ». « Un spectacle bon pour les antillais, pas pour les parisiens » avions nous titré, en affirmant que jamais ce metteur -en-scène de renom, n’accepterait d’endosser devant les siens, parisiens donc, la paternité d’un aussi mauvais travail. Nous serion-nous trompés? Hélas mille fois hélas!

Depuis le 13 septembre et jusqu’au 23 Octobre 2005 il met en scène un autre Racine,  » Andromaque  » présenté dans la presse parisienne ( Télérama, Les Echos) et sur son site du Théâtre de la Tempête dans la rubrique actualité( http://www.la-tempete.fr/

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Un tombereau d’injures en guise d’argumentation!

 — Par Roland Sabra —

injures«Fouille-merde, impotent, triste sire, crapule moralisatrice, prétendu journaliste d’investigation, ignorant etc. ». Se faire épingler par deux critiques différents, en quelques mois, comme « mercenaire » et ce sans aucune consultation, contrairement au procès d’intention dont il semble friand, conduit Ph. Adrien à vomir un flot d’insultes à l’endroit de Roland Sabra qui, force est d’en convenir, ne s’est jamais situé dans ce fossé fangeux et qui le laisse volontiers comme lieu d’aisance au metteur en scène parisien.

Les faits, simplement les faits et ils sont têtus comme disait Lénine.


L’Andromaque « parisienne » dont parle Ph.Adrien « présentée dans une première version » en décembre dernier (citation) était donc un travail d’atelier d’un an jugé insuffisamment abouti pour qu’il soit repris, retravaillé et présenté 10 mois plus tard dans une forme enfin acceptable pour le public parisien. C’est ce que « Le Naïf » a écrit. La gestation de la mise en scène a donc duré au moins deux ans.


La Phèdre présentée à Fort-de-France a suscité un travail préparatoire de 5 semaines de F.

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Méfiance

 — Par Philippe Adrien, metteur en scène de Phèdre —

philippe_adrienMes amis martiniquais ont souhaité que je réponde aux attaques, aussi piètres que mensongères, du dénommé Sabra Nous vivons en effet dans un temps où n’importe quel individu, sans visage ni mandat, peut se permettre d’inonder la toile de ses invectives, en toute impunité.

Roland Sabra me traite de « mercenaire », reprenant ainsi le terme utilisé naguère par un critique parisien rendu jaloux par mon incursion dans le théâtre privé, pour « Doux oiseau de jeunesse » de Tenessee Williams. C’était en février dernier

On voit bien comment s’y prend notre prétendu « -journaliste d’investigation ». S’avisant un beau matin qu’un certain Philippe Adrien, metteur en scène métropolitain dont il n’a pas la moindre idée., mais qui pourtant semble avoir quelque réputation, menace de débarquer à Fort-de-France, il se précipite sur Internet et y trouve évidemment toutes les informations possibles sur un par-cours professionnel de plus de Trente ans.. Que- retient-il ? Un seul mot « mercenaire » dont il lui semble – « Le Naïf » – qu’il est susceptible, sous sa plume vengeresse, de discréditer l’homme et l’artiste.

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« Phèdre » de Philippe Adrien : un metteur en scène mercenaire, un spectacle bon pour les antillais, pas pour les parisiens.

— Par Roland Sabra —

dalmat_phedreLe ciel est vide et les dieux sont morts de n’avoir jamais existé ou de s’être mêles d’un peu trop près à la vie des hommes. L’existence des hommes, ces êtres pour la mort, en est irrémédiablement perdue. Descendantes des dieux les lignées sont maudites. C’est sans doute là le ressort du tragique dans la Phèdre de Racine. Les personnages sont traversés par la démesure, la fatalité et la culpabilité dans une construction racinienne méthodique.

La démesure en fait les sujets d’un ordre qui les dépasse. Phèdre aime, malgré elle, d’un amour incestueux Hippolyte ce beau fils (!) de Thèsée son époux. L’absence du Père, voire sa mort annoncée, provoque l’aveu de cet amour au beau-fils épouvanté par la nudité violente de ce désir féminin. Mais le Père mort bouge encore. Il revient. Il revient pour juger, pour condamner l’inceste, anéantir le fils. Phèdre est fille de Pasiphaé dont les amoures monstrueuses avec un taureau donnèrent naissance au Minotaure. Thésée, élevé par sa mère et son grand-père dans l’ignorance de sa filiation paternelle, massacre ses cousins, débarrasse Athènes du Minotaure et se fait reconnaître par ses mérites, fils d’Egée.

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