Depuis fin 2020, la coalition d’associations « Secrets toxiques » alerte sur la sous-évaluation de la toxicité des pesticides. Les autorités européennes et françaises commencent doucement à se saisir de cet enjeu sanitaire.
— Par Nicolas Dumont —
Tout débute fin 2020. Gilles-Eric Seralini et Gérald Jungers, deux scientifiques, décident d’acheter quatorze pesticides différents vendus en France, en Allemagne et en Pologne. L’idée est d’observer, via des analyses approfondies, la composition exacte de ces herbicides. Tous sont vendus comme étant des produits « de biocontrôle », c’est-à-dire qu’ils ne contiennent pas de glyphosate comme substance active. Pourtant, les deux chercheurs révèlent la présence d’arsenic, de métaux lourds ou bien encore d’hydrocarbures dans ces désherbants dits d’origine naturelle. Seul problème : toutes ces substances ne sont ni déclarées auprès des autorités, ni indiquées sur les étiquettes. Pire encore, cela signifie que leurs toxicités n’ont pas été évaluées…
Arsenic, métaux lourds et hydrocarbures
Suite à cette étude, les associations « Nature et progrès », « Campagne glyphosate » et « Générations futures » ont décidé de créer la coalition « Secrets toxiques ».