— Par Marie Delcas —
Plus que jamais, les plus radicaux des chavistes rêvent d’un grand soir vénézuélien, fait de nationalisations, contrôles et arrestations. Pour leur plus grande satisfaction, jeudi 5 février, deux directeurs de la chaîne de pharmacies Farmatodo ont été arrêtés, accusés de » boycott et déstabilisation de l’économie « . Quatre jours plus tôt, les 167 succursales de l’entreprise avaient été occupées par la police. La force publique a également investi, lundi, les 36 magasins de la chaîne de supermarchés Dia a Dia.
Pas sûr que cela règle ce qui est devenu l’un des premiers problèmes du Venezuela : des problèmes d’approvisionnement. Promenez-vous à Caracas. Et vous verrez partout… des queues. Des files d’attente pour acheter de la farine de maïs ou des couches de bébé. Pour un litre de lait. Ou du shampoing. Les Vénézuéliens font la queue, parlent des queues et, toutes tendances politiques confondues, râlent contre les queues. Elles durent depuis des mois. Et cela empire.
Comment un pays immensément riche en pétrole en est-il arrivé là ? Détenteur des plus grandes réserves mondiales de brut, le Venezuela importe plus de 70 % de ce qu’il consomme.