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Les enfants de pauvres sont-ils tous des fainéants ?

— Par Emmanuel DAVIDENKOFF Directeur de la rédaction de l’Etudiant, François TADDEI biologiste, fondateu de l’Association Paris-Montagne et Christophe PARIS Directeur général de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) —

chat_paresseuxTRIBUNE

A défaut de nous confronter au réel, nous entretenons des mythes. Ainsi, certains persistent à affirmer que, sous sa forme actuelle, l’école française, ciment de l’égalité républicaine, peut donner sa chance à tous les élèves et favoriser l’ascension sociale au mérite. Hélas, l’étude Pisa 2012 le rappelait, le système éducatif français est, de l’OCDE, celui qui renforce le plus les inégalités sociales. Champion du monde des inégalités face à la réussite scolaire pour le pays de Jaurès ; insupportable distorsion entre les paroles et les faits. Ce déni de réalité freine l’évolution nécessaire de notre système, fait peser l’échec scolaire sur l’unique responsabilité individuelle et favorise le développement de stratégies familiales pour sortir gagnant de la grande compétition scolaire. Dans le fond de l’air, la question de l’effort revient comme un leitmotiv, sous-entendant que les enfants de maintenant seraient moins méritants qu’avant. Alors, si l’échec est d’abord ce manque d’effort déployé par un individu, posons la question : «Les enfants de pauvres sont-ils fainéants ?».

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Êtes-vous riche, pauvre ou appartenez-vous à la classe moyenne?

L'Observatoire des inégalités a publié de nouveaux seuils pour définir les catégories riche, aisée, moyenne, populaire et pauvre.

riches_pauvresQui est pauvre en France? A partir de quel montant de revenu appartient on à la classe moyenne? Où se situe la limite des riches? Telles sont les questions auxquelles l’Observatoire des inégalités a tenté de répondre en analysant des données de l’Insee publiées en 2011. Son objectif était de délimiter des frontières de niveaux de vie entre les ménages pour faire apparaître cinq couches sociales différentes: les riches, les classes aisées, moyennes, populaires et les pauvres. Repertoriés dans un tableau publié début avril, ces chiffres correspondent aux déclarations d’impôts auxquelles l’insitut des statistiques a retiré les impôts directs payés et les prestations reçues.

«On ne cesse de parler des classes aisées, moyennes ou populaires, mais où sont les limites entre ces catégories?, s’interroge Louis Maurin, directeur de l’Observatoire, contacté par Le Figaro.

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Les problèmes d’argent rendent-ils moins intelligent ?

—Par Pierre Barthélémy—

pauvresLes pauvres sont-ils moins intelligents ? La question peut sembler provocante, mais de nombreux travaux de psychologie ont montré que les personnes vivant dans la pauvreté avaient une tendance malheureuse à s’engager dans des comportements risquant de renforcer leurs problèmes, comme ne pas participer aux campagnes de dépistage du cancer, oublier leurs rendez-vous médicaux ou, plus simplement, mal gérer leurs maigres finances et multiplier les crédits à la consommation.

Les explications à ces mauvaises décisions qui entretiennent le cercle vicieux de la misère invoquent en général le contexte socio-économique (faible niveau d’éducation, infrastructures déficientes, etc.). Mais une étude publiée dans le numéro de Science du 30 août propose une autre hypothèse, cognitive celle-là : si les pauvres ne font pas les bons choix, c’est parce que vivre quotidiennement au bord du gouffre financier les rend incapables de se concentrer sur d’autres problématiques que leurs soucis d’argent.

DES CHOIX IMPULSIFS

Pour appuyer leur théorie, les auteurs de cette étude – deux économistes et deux psychologues – ont mené deux expériences intéressantes. La première a été réalisée auprès de commerçants d’une grande galerie marchande du New Jersey (Etats-Unis), gagnant entre 20 000 et 70 000 dollars par an.

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