Étiquette : Patrick Mathélié-Guinlet

« État du monde » & « Face au néant… »

État du monde

Ce n’est qu’une question de temps :
se meurt peu à peu l’Occident
car de plus en plus décadent,
toute sa culture étouffant,
en proie au culte de l’argent…

Hélas, l’Orient ne vaut pas mieux.
On y vit de moins en moins vieux,
le fanatisme religieux
faisant la guerre au nom d’un dieu
qu’aucun homme a vu de ses yeux…

Le Sud sombre dans la misère :
il a perdu tous ses repères
par la faute de trop de guerres,
colonisations meurtrières…

L’avenir est tellement noir
et le monde entier va si mal
que partout l’homme perd espoir :
extinctions d’espèces animales,
climatique réchauffement,
inondations et ouragans…

Lorsque l’équilibre est rompu,
la Terre crie : je n’en peux plus !
Lors, à bon entendeur, salut…
(ou sinon, ce monde est foutu !)

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« Parler… » & « Faire… »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Parler…

Parler pour ne rien dire ?
Parler quand on ne sait plus écrire…
Parler pour éviter le pire !

Parler car c’est le propre de l’homme
depuis qu’il a croqué la pomme…
Parler de ce qui compte, en somme :

parler d’amour, de la vie, de la mort
et, même si tout est dit, parler encore…
De vaincre sa timidité faire l’effort

et, pour se faire entendre, parler plus fort !
Parler jusqu’à ce qu’on tombe enfin d’accord…

Puis, quand on n’a plus rien à se dire,
qu’on ne sait vraiment plus quoi dire,
se souvenir que le silence est d’or
et se taire alors…

Faire…

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« Plus que jamais, Carpe Diem ! » & « Autant en emporte le temps … »

— Patrick Mathelié-Guinlet —
Plus que jamais, Carpe Diem !

La vie est un voyage passionné,
passionnant bien qu’éphémère,
dont le temps est compté
et difficile à prévoir l’itinéraire…
En fin de compte, est-ce le paradis
ou bien est-ce l’enfer ?
Un dosage subtil est nécessaire
pour éviter l’ennui
mais aussi des regrets
de ce qu’on n’a pas eu le temps de faire…
La vie est un pari,
un risque calculé :
on peut doubler la mise
mais aussi tout perdre sur une bêtise !
Comme une feuille d’arbre emportée par la bise,
face au vent du destin,
il faut trouver l’équilibre
entre la volonté d’être libre
et la faculté de s’adapter
quand il se fait contraire…
Garder le cap sur sa cible
tout en restant disponible,
prêt à toute éventualité…
Savoir où l’on veut aller,
oui, mais ne rien rater
de l’occasion en or qui peut-être plus jamais
ne va se représenter…
Alors : “Carpe diem !”

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« Constat d’échec » & « À temps perdu… »

Constat d’échec

La jeune femme au rire clair,
au bleu regard plein de douceur
comme une vision éphémère
de ce que serait le bonheur

si les anges peuplaient la Terre
en y faisant régner l’amour…
Hélas, ce rêve est bien trop court
puisque partout sévit la guerre !

Je me demande tous les jours
si l’homme n’est pas une erreur
lorsque je regarde alentour
et ne vois là que des horreurs !

Où est la solidarité ?
Rien que la peur et la misère,
la jalousie, l’iniquité,
la méfiance communautaire !

Pourtant il suffit de s’aimer,
de juste un peu de tolérance…
Est-ce si dur d’avoir conscience
de cela afin d’avancer ?

Tant de milliers d’années d’histoire
et l’on n’a fait aucun progrès…
À croire qu’on est sans mémoire
ou que l’homme est sans intérêt !

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« Constat d’échec » & « À temps perdu… »

La jeune femme au rire clair,
au bleu regard plein de douceur
comme une vision éphémère
de ce que serait le bonheur

si les anges peuplaient la Terre
en y faisant régner l’amour…
Hélas, ce rêve est bien trop court
puisque partout sévit la guerre !

Je me demande tous les jours
si l’homme n’est pas une erreur
lorsque je regarde alentour
et ne vois là que des horreurs !

Où est la solidarité ?
Rien que la peur et la misère,
la jalousie, l’iniquité,
la méfiance communautaire !

Pourtant il suffit de s’aimer,
de juste un peu de tolérance…
Est-ce si dur d’avoir conscience
de cela afin d’avancer ?

Tant de milliers d’années d’histoire
et l’on n’a fait aucun progrès…
À croire qu’on est sans mémoire
ou que l’homme est sans intérêt !

À temps perdu…

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« Amazones blues » & « Détox »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Amazones blues

Cancer naissant comme une rumeur maligne
qui porte atteinte à ma ligne.
Blanc-seing pour chant de rouge gorge déployée
car, à cent pour cent, mieux vaut en fou-rire qu’en mourir !
Concert du sang en cacophonie de cellules
emprisonnant, empoisonnant doucement mon existence…
Un essaim d’abeilles tueuses de rêves.
Le serpent croquant les pommes d’Ève
à lui en faire perdre la tête et l’Éden…
Et même si je suis de tumeur noire
parce que m’envahit la peur,
j’essaie néanmoins, sein en moins, de garder l’espoir
d’une vie meilleure grâce au soutien de mes sœurs…
Amazone pour un A.R.C. qui n’est pas en ciel,
qu’allais-je faire dans un coupe-gorge tel
que je ne m’en sortirai pas sans soutien ?

Détox

Si chaque nuit, en songe,
le poids d’un remords ronge
comme un rat affamé
ton cœur, ta volonté,

dis-toi sans hésiter
que ce qui est passé
ne peut être changé
car mort et enterré !

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« Adoration » & « Frustration »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Adoration

Je lui voue un vrai culte,
une passion occulte…
De mes doigts qui l’auscultent,
en rêve je la sculpte,

toutes les nuits m’endors
avec son effigie
gravée dans mon esprit,
déesse que j’adore…

Femme que je chéris
comme un précieux trésor,
elle est mon égérie,
ma mine d’or, ma muse…

Tellement je m’amuse
quand elle est dans ma vie,
j’en oublie les ennuis,
les malheurs et je ris,
je suis au paradis !

Frustration

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« Sans aucun doute ! » & « Battant de cloche »

Qu’on laisse s’immiscer un doute,
sous peu s’ensuivra la déroute !
De ceux qui sèment ainsi le doute,
méfie-toi : ils sont somme toute
le plus grand des freins à l’action…

Mis en travers de notre route,
ils ne méritent aucune écoute !
Mais s’il faut éviter le doute,
nécessaire est la réflexion
avant d’entreprendre une action…

Peser le pour et puis le contre,
les conséquences envisager
avant d’avoir à regretter,
est uniquement faire montre
de sagesse et de précaution…

Ensuite on doit, coûte que coûte,
quand est prise la décision,
poursuivre en avant notre route
et sans la moindre hésitation !
Cela, bien sûr, sans aucun doute…

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« Apprivoiser la vie » & “School blouse”

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

« Apprivoiser la vie »

Apprivoiser l’inconnu
comme on approche une bête sauvage,
innocent animal sans morale
mais non dénué de rage…

Toute erreur sera fatale
à qui ne l’aurait pas perçu !
Et l’on se ferait aussitôt dévorer tout cru
par la peur de la nouveauté.

Quand les habitudes, les préjugés
sont bien plus difficiles à tuer
que les illusions et les rêves,
c’est de ça que l’humanité crève…

Redoute alors le doute plus que le futur,
l’ennui plus que l’aventure,
la sédentarité plus que le voyage,
quels que soient ton passé ou ton âge !

Aie d’être fou le courage
plutôt qu’un désir d’être sage,
tant qu’à être à la page,
à la norme, préfère la marge

si tu veux, sans regrets ni remords,
retrouver le paradis perdu
avant d’être tout à fait mort
et te dire : “J’ai bien vécu…”

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« Entropie » & « Mauvaise Onde »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Entropie

Pourquoi faut-il vivre le pire
après avoir eu le meilleur ?
Car on ne devrait pas vieillir,
juste s’éteindre quand vient l’heure…

Une bougie reste allumée
et elle brille sans faiblir
jusqu’à ce qu’ait fondu sa cire
sans qu’elle ait eu à décliner…

Hélas, l’homme est bien moins loti
que la plus humble des bougies
quand il s’agit de faire face
à l’entropie du temps qui passe !

Mauvaise Onde

Il pleure dans mon cœur
comme il pleut sur mon île.
Lorsqu’il y pleut des cordes,
les rivières débordent…

De sortir on a peur
car on n’est pas tranquille
et redoute le pire…
Le préfet a beau dire :

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« Carpe diem »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Carpe diem !
I

Dans chaque mur est une faille
et ce, quelle que soit sa taille :
de brique, de bois ou de paille,

si ce n’est le souffle du vent
ou de la terre un tremblement,
un jour l’emportera le temps…

Rien ne dure, tout se fissure,
finit par céder à l’usure.
Seule chose dont on est sûr :
rien n’échappe à la pourriture !

Le vivant comme la matière
ont pour commun lot l’éphémère :
ce jour, demain, devient hier…

Si chaque endroit a son envers,
toute médaille a son revers
et tout paradis, son enfer
comme tout homme a ses travers !

Aucun mur ne peut protéger
l’humain de sa mortalité…
La leçon qu’on doit en tirer ?
De la vie, il faut profiter
sans au lendemain trop songer !

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 » Sagesse » &  » Jazz »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Sagesse

Tout au bout de la nuit,
c’est le petit matin,
la vie et ses chagrins
sitôt que tu te lèves
et là, c’est marche ou rêve !

Mais qui trouve la fève
au sein de la galette
devient roi de la fête…
Tout Éden a ses lois
et chaque Adam son Ève.

La pomme a son serpent,
chaque envers, son endroit
car tout chemin montant
à la fin redescend
obligatoirement…

Tout meilleur a son pire,
rien ne sert de courir :
il faut partir à temps,
juste avant qu’on se lasse…

Ne pas perdre la face,
c’est le plus important !
De tout ça, mieux vaut rire
qu’y trouver à redire…

Jazz

La Vie est une musique de jazz,
tantôt syncopée, rythmée, rapide et joyeuse
et tantôt lente et rêveuse et même quelquefois blues,
avec ses temps forts, son temps perdu et ses silences…
Parfois on joue ce qu’on a écrit sur la partition de nos souhaits
mais le plus souvent on improvise…
Et même si l’on sait qu’à la fin de la coda, les instruments se taisent,
que j’aime la jouer, cette belle musique de la Vie, quand ça jazze dans ma tête !

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« Féminin mystère » & « Strip-teases »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Féminin mystère

Femme, depuis bien longtemps j’espère
un jour enfin percer ton mystère…
Mais plus je te côtoie, moins j’en sais,
me restant inconnue à jamais…

La plus incroyable différence
est ce pouvoir de donner naissance
à l’enfant, insondable mystère
puisqu’aucun homme ne peut le faire…

De ressentir, ton autre manière
me demeure à jamais étrangère
et j’ai beau essayer de l’apprendre,
je te connais mais sans te comprendre !

Moins grave, après tout, que c’en a l’air :
l’important, être complémentaires !
Je t’aime à la folie, te vénère
et, puisque s’attirent les contraires,
m’excite et me séduit ton mystère…

Strip-teases

L’éclat de ses yeux noirs
comme deux entonnoirs,
des puits de gravité,
happent tous les regards

des hommes hypnotisés,
éclipsant l’alentour
devenu tout à coup
indistinct, pâle et flou…

Prêtresse de l’Amour
à l’attraction fatale
dont la grâce animale
demeure sans égale…

Des déesses à l’instar,
Lilith ou bien Ishtar,
irrésistible star
dont nous subjugue l’art,

comme des satellites,
tous aussitôt gravitent
autour de cette étoile
lorsque tombent ses voiles !

 

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« Mille… » &  » Parole »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Mille…

Mille pages entrouvertes du long livre de ma vie…
Mille blessures ouvertes du long cours de ma vie,
écrites avec du sang, de la sueur et des larmes…
Mille poésies brandies comme des armes
pour exorciser les spectres cannibales de l’esprit…
Mais aussi mille moments de joie, d’extase et de passion
pour n’en rien oublier, pécher par omission…
Comme un vieil album photo devenu familier
qu’on ne se lasse pourtant jamais de feuilleter…
Mille et une nuits du poète
qui, pour ne pas perdre la tête,
ne se laissent conter
qu’au travers du prisme irisé
par la magie de sa poésie
qui rend la vie plus belle,
qui rend la vie plus vraie
et les rêves réels
et qui donne des ailes
quand on est tellement fatigué de marcher
qu’on ne voudrait plus jamais
devoir se réveiller…
J’ai ciblé l’impossible et tout mis dans le mille !

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« Marée » & « Insomnie »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Marée

Se succèdent les années comme
les vagues de la mer du temps,
grignotant peu à peu la plage
de la vie trop courte d’un homme…

Cette marée, que l’on nomme âge,
n’y laisse que sa grise écume
de souvenirs comme un voyage
dans le passé, teint d’amertume…

Chaque ressac retire alors
un peu de sable au sablier.
Désormais le temps est compté
qui sépare encor de la mort !

Impossible de résister
à cette fatale érosion.
On ne peut que se résigner
en profitant de chaque instant
avant notre disparition…

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« Entropie » & « Impassible »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Entropie

Les mots s’érodent-ils à force d’être dits
comme un vêtement s’use à force d’être mis,
délavant ses couleurs, se froisse et puis s’élime…
En va-t-il de même quand il s’agit de rimes ?

Vont-elles s’appauvrir et perdre leur éclat
si le poète en fait trop souvent un emploi ?
Tout passe, tout lasse, dans la vie rien ne dure :
le temps à toute chose fait cruelle injure

et l’on doit se soumettre à sa fatale usure !
Alchimiste pervers qui change de l’or pur
en amas de poussière ou pourrissante ordure,
tout est à redouter d’un incertain futur

où le bien peut se muer en mal un peu plus tard
et le plus beau rêve virer au cauchemar…
D’une grande passion vite ont des amants marre,
qui, après quelques temps, se déchirent et séparent…

En fait, hélas, rien n’est sacré aux yeux du temps.
Ce dieu aveugle et sourd demeure indifférent
au sort du monde tout comme au malheur des gens…
Sa seule loi : autant en emporte le vent…

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« Un chaud effroi » & « Préservons la magie »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Un chaud effroi

Comme au soleil d’été
la neige des sommets
ou les ailes d’Icare
qui s’approcha trop près

du dieu chaud sur son char,
fond peu à peu l’espoir
qu’aille mieux cette Terre
avec son atmosphère

un peu plus chaque année
par les gaz réchauffée
et leur effet de serre…
La fonte des glaciers,

des îles submergées,
les forêts incendiées,
en danger des espèces,
famines et sécheresse

sont le triste constat
et sinistre inventaire
qu’on doit désormais faire
de ces nombreux dégâts

que l’homme a infligés
à la Pachamama,
déréglant le climat…
Mais pas trop tard pour faire

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« La poésie, sans aucun doute! » & « Parturition »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

La poésie, sans aucun doute!

Malgré les guerres et trahisons,
la misère, les déceptions
et quand l’amour, les religions
sont remplis de désillusions,

la Poésie rend la vie belle
et aux hommes donne des ailes
parce qu’en vers tout comme en prose,
elle fait voir la vie en rose

même quand elle a des épines…
Elle est comme un vin de l’oubli
de l’amertume de la lie
qui pourrit le fond du tonneau,

la couleur au bout du pinceau
qui change en rêve un cauchemar
et dissipe les idées noires
en faisant renaître l’espoir

au sein même du désespoir.
De la baguette la magie,
une mystérieuse alchimie
transformant le vil plomb en or.

Chassant les ombres de la mort,
la lumière éclairant la route…
Et je le dis sans aucun doute :
on n’peut vivre sans Poésie !

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« Un poète… » & « Ces mots qu’on n’utilise plus … »

Patrick Mathelié-Guinlet

Un poète…

Lorsqu’il a emprunté
certains chemins étranges
où la folie vous guette,
alors un homme change…

S’il ne perd pas la tête,
il devient un poète,
narrant son expérience
en visions imagées

même si ça dérange
le cours de l’existence
un peu trop bien rangée
du commun des mortels

qui ne peut s’envoler
puisque la société
lui a rogné les ailes
et pris sa liberté…

Comme une sorte d’ange,
un chamane, un prophète,
apparaît le poète
qui vous sort de la fange

où s’englue votre vie
et tous vos maux guérit
par la seule magie
de ses mots poésie…

On l’adore ou maudit
mais toujours on l’envie
d’avoir jeté les yeux
sur ces lieux interdits
où seuls vivent les dieux !

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« Sous les ponts… » & « Apocalypse »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Sous les ponts…

Sous les ponts de la grande ville
s’écoule l’eau d’un fleuve tranquille
et ça, c’est cool au fond…
S’y écoule aussi la vie des SDF
qui n’est pas un long fleuve tranquille
mais une situation si vile
quand on a froid sur des cartons !
Eux qui jamais nulle part ne vont
car ils n’ont nulle part où aller,
rêvent-ils de soleil et de lointaines îles
dans leur sommeil si difficile
quand on n’a même pas les sous
pour se payer assez de mauvais vin
et boire à en être soûl
pour oublier qu’il fait si froid
dans ce pays où se loger, avoir un toit
est théoriquement un droit
garanti par la loi
pour tous les êtres humains ?
Passent des jours trop longs
aux trop semblables lendemains,
sans amour et sans joie,
avec pour seule caresse sur des joues bleuies de froid
l’effleurement glacé de la bise hiémale
et comme horizon sans espoir
la vue du fleuve et ses flots noirs…

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« Avant l’extinction… » & « Pour échapper aux mailles du filet… »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Avant l’extinction…

Peut-on encore sauver la Nature sauvage ?
En avons-nous le temps ?
Aura-t-on le courage
de tourner cette page
du “tout industriel”
et ses pollutions mortelles
avant le carnage ?
De renverser le tout-puissant dieu Fric
en lui coupant les Bourses pour le rendre impuissant
et libérer l’Afrique
d’un postcolonial joug économique ?
La vie de sens est vide
et ressemble au suicide
de cette humaine espèce !
Car la chute est bien proche
quand, pour certains, ne comptent que les espèces
sonnantes et “trébuchantes” qui remplissent leurs poches…
Alors, ne loupons pas le coche
car ce monde est trop moche
et ouvrons grand les yeux, les esprits et les cages !
Si corrompus sont tous les politiques
que je ne reconnais l’autorité d’aucun état à présent,
sauf de l’état sauvage !

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« Volition » & « En attendant le bus… »

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Volition

Si difficile est le chemin
qui mène du rêve au réel,
bien plus beau sera le destin
quand l’envie peut donner des ailes…

Car rien n’est alors impossible
et celui qui le veut vraiment
à la fin atteindra sa cible,
c’est juste une question de temps…

Patience et puis persévérance
sont ce qu’exige l’existence
pour un bon accomplissement…
Et si le chemin est souffrance,
plus belle au bout la récompense !

En attendant le bus…

Chaque jour déverse son flot de tristesse et misère
mais dans les verres coule l’oubli…
À 50 degrés de lassitude,
au milieu des sargasses flotte cette île sur la mer.
Y trop pique son Cancer
de drogue et violence

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« Mortel Rafting! & « Résistance ! »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Mortel Rafting!

On ne remonte pas le cours du fleuve du temps…
Ce n’est pas un long fleuve tranquille
avec de hauts-fonds et des îles,
il s’écoule avec l’impétuosité du torrent :
on ne peut qu’en suivre le courant
en déjouant ses rapides, ses mortels tourbillons
mais on finira dans la mer de toute façon,
celle que les Bretons nomment “mor” avec une certaine justesse…
La vie est un frêle esquif qu’il faut écoper sans cesse,
manœuvrer pour éviter de sombrer dans l’oubli profond.
Les gens, les lieux et les années
défilent à vive allure sur les côtés,
laissant à peine le temps de les graver
dans la mémoire, trop vite effacés…
En un instant, le présent se fait passé,
dévoré par un futur trop pressé de se “présenter”!
Alors, on ne peut que se laisser flotter
à la surface, par le courant dérivé inéluctablement
vers la dissolution de l’océan…

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« Osmose » & « Crépuscule »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Osmose

Pourquoi sommes-nous condamnés
d’à la surface demeurer ?
Pour l’homme épris de vérité,
difficile de pénétrer
l’essence invisible des choses !

Parfois l’esprit ayant sa dose,
devenu beaucoup plus léger,
parvient alors à s’immiscer
au-delà de ces portes closes
et l’on se sent comme en osmose…

Est-ce une vision du réel
dont l’état de grâce est la cause
ou bien n’est-ce qu’un simple rêve
donnant à Icare des ailes,
le temps d’une illusion trop brève ?

Crépuscule

Le fantôme d’un malfini
et le rauque écho de son cri
planent encor sur les manguiers
baignés de lumière dorée
par un soleil à son coucher…

On s’approche à présent de l’heure,
si pleine de mélancolie,
où l’on se sent en empathie
avec ce jour las qui se meurt
alors que triomphe la nuit…

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« Voyage de rêve » &  » Vol de nuit »

— de Patrick Mathelié-Guinlet —

Voyage de rêve

Rêver comme on part en voyage
à l’improviste et sans bagage,
juste pour s’échapper de la cage
d’un quotidien banal anthropophage…

Avançant au hasard
sans savoir où l’on va,
oubliant d’où l’on vient,
nomade de passage
sans âge et sans visage,
rêver afin de tourner la page…

Si prétend un adage
que forment les voyages,
les rêves les plus fous
font les hommes plus sages…
Rêver est alors un simple voyage aller
quand on fait de son rêve une réalité !

Vol de nuit

Chaque matin, l’affreux réveil
sonne le glas des illusions !
Moment où les rêves s’en vont
lorsque se lève le soleil…

Pour une autre longue journée
on redevient ce prisonnier
de l’espace et de ses frontières
et du temps menant la matière
à la mort sans retour arrière…

Si la vie est une érosion,
les rêves sont une évasion !
Quand librement l’âme s’envole
et qu’on ne joue plus aucun rôle,

la merveilleuse apesanteur
nous affranchit de toute peur
durant la nuit, pour quelques heures
donnant l’impression du bonheur…

Patrick Mathelié-Guinlet

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