— Francis Carole, président du Palima (Parti pour la libération de la Martinique) —
Saisies records de cocaïne, fusillades au Paparazzi ou à l’Oasis, trafiquant de drogue uruguayen qui « s’évade » du CHUM grâce à des complices lourdement armés, patient kidnappé dans le même centre hospitalier par des malfrats, sans laisser de traces, jeunes servant de « mules » au prix de leur vie, corps criblés de balles dans les rues de nos quartiers, blanchiment de l’argent sale, la Martinique s’enfonce, jour après jour, dans l’enfer du trafic de cocaïne — qui détruit et zombifie les sociétés — avec son lot de corruption, de criminalité et de banalisation de la violence.
Si « décivilisation » il devait y avoir, elle serait fille de ce naufrage-là… Ce phénomène, à l’évidence, ne naît pas d’une génération spontanée. Depuis au moins une trentaine d’années, le désastre a commencé à s’ancrer sans que ni l’État français ni nombre de nos collectivités ne lui accordent l’intérêt qu’il aurait mérité. Certains ont même cru devoir instrumentaliser ces dérives à des fins politiciennes…
Un trafic mondial qui explose
Il n’est pas trop tard pour tenter d’éliminer ce mal existentiel qui mine le futur de notre pays.