— Par Sabrina Solar —
L’Afrique, bien que responsable d’une fraction minime des émissions mondiales de gaz à effet de serre — moins de 10 % selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM) — se trouve en première ligne des impacts du changement climatique. Le continent connaît un réchauffement à un rythme légèrement supérieur à la moyenne mondiale, avec une augmentation d’environ +0,3°C par décennie depuis 1991. Ce phénomène, qui s’accélère, place le continent africain dans une position extrêmement vulnérable face aux catastrophes naturelles, à l’insécurité alimentaire, et à la déstabilisation socio-économique.
Un réchauffement accéléré et des phénomènes climatiques extrêmes
L’Afrique du Nord, en particulier, est l’une des régions les plus touchées par ce réchauffement accéléré. En 2023, la région a enregistré des températures records, comme à Agadir, au Maroc, où le mercure a grimpé jusqu’à 50,4°C. Ces vagues de chaleur, qui deviennent de plus en plus fréquentes et intenses, ont des conséquences dévastatrices, alimentant des incendies de forêt en Algérie et en Tunisie, comme observé en 2022. Mais ce n’est pas seulement la chaleur qui pose problème; les inondations récurrentes et les sécheresses persistantes constituent également des menaces majeures.