Hienghène, 5 décembre 1984 : Massacre, procès et mémoire d’une tragédie calédonienne
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Le 5 décembre 1984, dans la vallée de Hienghène, un drame sanglant bouleversa la Nouvelle-Calédonie et marqua durablement les mémoires. Dix Kanaks, militants indépendantistes, furent abattus dans une embuscade tendue par un groupe de caldoches. Ce massacre, véritable paroxysme des tensions politiques et ethniques de l’époque, cristallisa les divisions au sein de l’archipel et précipita une série d’événements violents qui marquèrent la fin des années 1980.
Un contexte explosif : tensions politiques et fractures sociales
Au début des années 1980, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre d’un affrontement entre deux visions irréconciliables : l’indépendance pour les Kanaks, portée par le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), et le maintien de l’archipel dans le giron français, défendu par les Européens, majoritairement caldoches. À cette époque, les Kanaks revendiquent non seulement leur souveraineté, mais aussi la reconnaissance des injustices historiques subies depuis l’instauration de la colonisation française en 1853.
Dans ce climat déjà tendu, les élections territoriales prévues pour le 18 novembre 1984 deviennent un catalyseur de violence.