— Par Olivier Ernest Jean-Marie (*) —
1. Martinique : redécouvrir, redéfinir, clarifier nos raisons d’être.
La crise que traverse la société martiniquaise depuis quelques semaines a révélé le besoin de choisir ou de redécouvrir les raisons d’être de la communauté martiniquaise.
Je précise que j’entends par communauté martiniquaise, l’ensemble du vivant, humain et autre qu’humain accueilli sur et autour de notre archipel.(humains, animaux, végétaux, minéraux, les milieux vivants qui les abritent, la mer, les rivières, les mangroves, l’air, la terre, …),
La raison d’être d’un collectif, qu’il s’agisse d’une association, d’un syndicat, d’une entreprise, d’une collectivité publique, ou d’une communauté comme la Martinique, définit les finalités du collectif et les activités fondamentales qui constituent sa mission.
Je suis convaincu que l’absence d’actualisation, de clarification et de conscientisation des raisons d’être de notre communauté martiniquaise explique, entre autres, notre malaise sociétal, la perte de confiance mutuelle entre les acteurs de notre pays et notre atomisation. Notre incapacité à fournir des réponses collectives claires et ambitieuses aux défis démographiques, environnementaux, économiques, sociaux, culturels et psychologiques que nous devons relever peut être relié au défaut de boussole collective.