JUSTICE. Un an après l’enlèvement du journaliste au Mali, sa famille demande l’ouverture d’une instruction sur son enlèvement pour avoir accès au dossier.
« Seule l’ouverture d’une information judiciaire, avec la désignation d’un juge d’instruction, permettra d’accéder à la procédure et ainsi, comprendre les motifs qui justifient de tels actes », justifie dans un communiqué publié samedi 16 avril, maître Laurent Bayon, l’avocat de la famille du journaliste Olivier Dubois, enlevé il y a un an au Mali. La requête a été officiellement adressée au Parquet national antiterroriste (PNAT) par courrier, à la suite de deux perquisitions menées par le PNAT « qui questionnent ».
Une enquête et des interrogations
L’objectif de cette démarche est d’avoir accès au dossier. En effet, la famille d’olivier Dubois regrette le silence « insupportable et troublant » des autorités françaises. Le journaliste indépendant de 47 ans, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.