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« Pou an wi ou pou an non »: un spectacle à oublier

Sarraute : auteure comique ?

– Par Roland Sabra —

On peut tout faire dire à un texte. On peut même le trahir, sans l’avoir voulu, contraint par les circonstances dans lesquelles on a opéré. C’est sans doute ce qui est arrivé à Patrick Le Mauff, homme de théâtre, s’il en est, il a, entre autres, dirigé le Festival des francophonies de Limoges de 2000 à 2005, quand il a voulu monter   Pour un oui ou pour un non  en Martinique, en créole, avec des comédiens locaux. Le soi-disant obstacle de la langue n’en n’était pas un. Il a déjà monté la pièce , il y a une dizaine d’années en hongrois, une langue d’origine finno-ougrienne, ouralienne, assez éloignée des langues indo-européenne. Non, la difficulté était ailleurs.

Le texte est la dernière pièce de Nathalie Sarraute ( lire le bel article de Janine Bailly sur Madinin’Art) il s’inscrit dans la problématique générale qui parcourt l’œuvre de l’écrivaine à savoir comment dire l’indicible, comment mettre à jour les non-dits, ce qui est caché, souterrain dans le langage et la relation humaine.

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Pou an wi ou pou an non

Mardi 10 Octobre – 19h au François – Salle des Fêtes

Samedi 14 Octobre – 20h  à Sainte-Marie – Restaurant scolaire de Belle Etoile

De Nathalie Sarraute
Traduction en créole : Bernard G. Lagier
Surtitré en français
Deux amis de longue date se sont éloignés. La cause ? Elle demeure incertaine, basée apparemment sur des signes dialectiques de conversation ! En particulier, une certaine façon qu’aurait eu l’un de prononcer « C’est bien, ça ! », avec un ton… condescendant (!), alors que son ami se vantait d’une réussite personnelle. Les deux personnages, dans une véritable joute verbale, s’attachent à dire et à comprendre d’où vient ce mal, cherchent les mots et les explications (de nature linguistique !) de leur fâcherie.
Dans cette pièce, Nathalie Sarraute donne à voir et à entendre, avec beaucoup d’humour et de finesse, la difficulté à nommer, l’impuissance à trouver le langage de l’indicible, des sensations, des ressentis… des malentendus. Ces « non-dits » qui nourrissent les relations entre les individus.
Comment transmettre une expérience de vie et de recherche ? Comment ouvrir des territoires de pensées et de partage ?

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