Durée 1h45
« Le problème, c’est que quand on n’est pas d’ici, on ne peut pas comprendre ce qui se passe ici. Mais c’est pas grave, il n’y a rien à comprendre, ici. » – Le comédien
Lorsqu’Adel Hakim décide de monter à Jérusalem sa pièce-fresque Des Roses et du Jasmin, sur l’histoire d’Israël et de Palestine, il demande à Mohamed Kacimi de l’accompagner, en tant que dramaturge et surtout comme compagnon de route. Son carnet de création devient la chronique Jours tranquilles à Jérusalem.
Dans un théâtre presque à l’abandon, tout le projet semble impossible à réaliser : les comédiens résidant en Cisjordanie bloqués aux check point, les discussions sur les partis-pris de l’Histoire et les réalités quotidiennes, des comédiens palestiniens qui jouent des juifs allemands, les membres du conseil d’administration du Théâtre National Palestinien… Schizophrénie, déni d’histoire, déni de réalité, déni de l’autre, enfermements, absurdités, désespérances et violences. Et pris dans ce tourbillon insensé, la Vie, l’Art, le Théâtre, les rires, les pleurs, les rages, les bonheurs. La vie, oui, le désir, hélas inatteignable aujourd’hui, d’en finir avec cette déraison, d’en finir avec la haine, avec l’empêchement, avec la non-vie.