— Par Mireille Pierre-Louis (Contribution à titre personnel) —
Sommaire
Retour sur le désengagement budgétaire de l’Etat des finances locales
Une Martinique aux finances locales exsangues
Une poudrière sociale qui fait le lit du populisme
L’Etat souffle sur la braise
Des alliés moyenâgeux (comme l’Octroi de mer) devenus encombrants ?
Une instrumentalisation de la misère sociale
Une diversion par rapport à la colonisation de peuplement
Octroi de mer : un nouveau séisme budgétaire en vue
Sans changement de cap de l’Etat français : Maré rin nou !
EXPOSE DES MOTIFS
La « vie est chère » en Martinique, nul ne saurait le contester, mais les prix des produits alimentaires ne sont pas responsables du marasme dans lequel les Antilles s’enfoncent inexorablement depuis une quinzaine d’années. Et, justement, en imposant la « vie chère » comme l’alpha et l’oméga des difficultés de la Martinique aujourd’hui, et même de l’Outremer, l’Etat réussit à détourner l’attention de ses propres manquements dans ces territoires, et plus grave, instrumentalise la misère sociale pour in fine appauvrir les populations, avec la prise de l’Octroi de mer et sa refonte dans une TVA nationale inflationniste.