Étiquette : Miguel Gomes
Cinéma
Les Mille et Une Nuits – Volume 3 : L’enchanté –
14 décembre 2016 à 19h 30 à Madiana en V.O.
Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Carloto Cotta, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse
Synopsis:
Où Schéhérazade doute de pouvoir encore raconter des histoires qui plaisent au Roi, tant ses récits pèsent trois mille tonnes. Elle s’échappe du palais et parcourt le Royaume en quête de plaisir et d’enchantement. Son père, le Grand Vizir, lui donne rendez-vous dans la Grande Roue. Et Schéhérazade reprend : « Ô Roi bienheureux, quarante après la Révolution des OEillets, dans les anciens bidonvilles de Lisbonne, il y avait une communauté d’hommes ensorcelés qui se dédiaient, avec passion et rigueur, à apprendre à chanter à leurs oiseaux… ». Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait.
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Joachim Lepastier
Un film-monstre autant qu’un film-monde, un film qui réactive l’idéal pasolinien d’une œuvre d’intervention s’éloignant de l’imitation sociétale pour mieux générer son propre manifeste poétique.
Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Le dernier volume de la prouesse cinématographique du cinéaste portugais. un film en trois parties à voir comme un tout, qui va bien au-delà du Portugal, bien au-delà du cinéma.
Cinéma
Les Mille et Une Nuits – Volume 2 : Le Désolé –
13 décembre 2016 19h 30 Madiana en VO
Un film de Miguel Gomes
Avec Crista Alfaiate, Joao Pedro Benard, Chico Chapas
Genre Drame
Nationalités Portugais, Français, Allemand, Suisse
2ème volume des mille et une nuits
Synopsis:
Schéhérazade poursuit ses récits, qui ont toujours pour théâtre le Portugal en crise d’aujourd’hui. Un criminel, surnommé « sans tripes », poursuivi par les gendarmes, prend la fuite et parvient à se télétransporter. En ville, un procès public se tient dans des arènes, en plein air, et les accusés se présentent à la barre pour expliquer leurs actes. Tous, frappés par la crise, ont eu des raisons d’agir comme ils l’ont fait…
La presse en parle :
Télérama, par Louis Guichard
Le premier volume se terminait par l’implosion d’une baleine échouée (l’Europe ?) et par le grand bain de mer salvateur d’un peuple déjà lessivé par la crise. Mais il est possible de plonger directement dans ce deuxième volet sans rien savoir du tout. Comme certains proustiens recommandent aux profanes de commencer La Recherche non par le début, mais par La Prisonnière, on suggère même, à qui aurait manqué l’épisode 1 des Mille et Une Nuits, de voir d’abord celui-ci : Le Désolé.
Cinéma
« Les mille et une nuits » Volume 1 : un opus magnifique!
— Par Roland Sabra —
L’impossible du réel qui toujours échappe… Miguel Gomes part de ce constat : le cinéma est ( lui aussi) incapable de rendre compte d’une réalité toujours façonnée par les moyens mis en œuvre pour tenter de la restituer. Il faudrait écrire du réel, mais on épargnera au lecteur le subtile distinguo lacanien entre réel et réalité. On prendra l’un pour l’autre par commodité. C’est donc l’impossibilité de faire état de la situation de son pays qui conduit le cinéaste portugais a emprunter la voie du conte. Un conte oriental : Les mille et une nuits dans lequel Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui lèvera le sortilège… ».
Cinéma
« Les mille et une nuits ». -Volume 1 : l’inquiet-
Vendredi 18 novembre 2016 à 19h 30. V.O. Madiana
De Miguel Gomes
Avec Miguel Gomes, Crista Alfaiate, Carloto Cotta
Genre Drame
Nationalités: Portugais, Français, Allemand, Suisse
Date de sortie 24 juin 2015 (2h 10min)
Synopsis
Où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s’abattent sur le pays : « Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays parmi les pays où l’on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. En certains endroits la forêt brûle la nuit malgré la pluie et en d’autres hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l’eau en plein hiver. Parfois, les animaux parlent, bien qu’il soit improbable qu’on les écoute. Dans ce pays où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, les hommes de pouvoir se promènent à dos de chameau et cachent une érection permanente et honteuse ; ils attendent qu’arrive enfin le moment de la collecte des impôts pour pouvoir payer un dit sorcier qui⋅⋅⋅ »⋅ Et le jour venant à paraître, Schéhérazade se tait⋅
1er volume des Mille et une nuits
*****
La presse en parle : « Flamboyant », « Chef-d’œuvre », « Film-monstre », « Extravagant », etc.
Arts de la scène, Cinéma
« Tabou » de Miguel Gomes (2012)
— |
Il y a des films qui s’imposent comme une évidence à la première image. Tabou dicte son originalité et sa singularité dès son prologue où un explorateur envoyé en mission par le Roi en terre d’Afrique ne poursuit plus qu’une obsession, la quête de son amour perdu. Miguel Gomes nous ouvre la voie vers un univers désuet, féérique et immédiatement séduisant. Ainsi, l’homonymie du titre avec le Tabou de Murnau en 1931 – que l’on pourrait résumer au plus simple à une passion amoureuse en terre sauvage – n’est pas un hasard.
Le lien saute d’autant plus aux yeux que Miguel Gomes construit son récit en deux parties, à l’instar du film de Murnau, dont il reprend en plus les intitulés (en les inversant), Paradis/Paradis perdu. Gomes se place sous le patronage de Murnau mais sans chercher à rendre hommage. Le cinéaste multiplie les références au cinéma classique américain (notamment Les Neiges du Kilimandjaro de Henry King (1952)) mais pour mieux s’en écarter. Il puise dans le passé – celui des colonies africaines et de ce cinéma classique – la matière pour offrir un film moderne, novateur et inventif.