— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —
Entretien avec Miguel Chevalier par mail, en juillet 2019, autour de son imposante fleur, « Silène luminaris sive Muflier de Borgès » installée dans le jardin des sculptures de la Fondation Clément en 2015.
- Silène luminaris sive Muflier de Borgès, 2015, jardin des sculptures, Fondation Clément
Matilde dos Santos : Miguel Chevalier en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?
Miguel Chevalier : Au début des années 80, j’étais convaincu que les avant-gardes avaient exploré tous les champs possibles de la création picturale et qu’essayer de régénérer un propos pictural par la peinture, ce serait refaire en moins bien ce que d’autres avaient déjà réalisé. En revanche on commençait à peine à parler de société de l’information et l’informatique prenait de plus en plus de place dans les médias. C’est ce territoire encore vierge, non exploré par la création artistique contemporaine, que j’ai souhaité approfondir. Mais l’accès à l’outil informatique était alors un vrai problème en France.