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Du Golf à la Savane ? Le golf des Trois-Ilets, quel avenir ?

Par Michèle Latouche

Parmi les nombreux atouts qui confirment la vocation touristique des Trois-Îlets, le golf de la Martinique qui s’étend sur 63 ha est “un 18 trous varié”, situé entre mer et collines, offre aux passionnés de golf, confirmés ou débutants, un large éventail de difficultés. Il constitue une infrastructure remarquable, du moins l’était – elle, il y a quelques années, car mis à part quelques sursauts tel le curage partiel de la ravine, de menus travaux sur les allées ou encore la fermeture de l’entrée et la mise en place d’agent de sécurité durant quelques semaines, c’est une impression d’abandon qui y prévaut.

Les vastes pelouses ne sont plus tondues depuis quelques semaines, les haies ne sont pas entretenues, les hautes herbes, outre les pelouses, envahissent les allées bétonnées où il faut désormais se frayer un passage et les palmes des cocotiers jonchent le sol. Seul les placides bœufs qui y paissent, semblent s’accommoder de la situation.

S’il est vrai que le parking a bénéficié récemment de l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques, ces deux équipements profitent principalement aux nombreux adhérents du club de tennis situé à l’entrée du golf car hormis quelques résidents, les golfeurs touristiques sont de plus en plus rares.

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Et si l’État réactivait le BUMIDOM…

Par Michèle Latouche

Les Compagnies républicaines de sécurité avaient été bannies de l’île après la mort d’Edmond Eloi, surnommé Rosile, Christian Marajo et Julien Betzi, lors des « événements » de 1959.

Le 24 décembre 1959, le Conseil Général adoptait une motion demandant le retrait de tous les C.R.S. et des éléments racistes indésirables.

Un certain émoi a accompagné l’arrivée depuis deux semaines de la huitième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS 8), une unité d’élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021.

Cette décision a constitué pour de nombreux martiniquais un chiffon rouge qui ravive les rancœurs et les douleurs et enfouies et a force symbolique de réitération du rapport de domination de l’État sur la population et les institutions locales. Mais le rétablissement de l’ordre ne s’est pas opéré. Au contraire, du nord au sud, de ronds- points occupés aux nuits incendiaires, l’embrasement gagne.

Quel sens donner à ces manifestations spontanées et violentes, quasi concomitantes avec des mouvements sociaux revendicatifs, telles des braises couvant sous une cendre qui depuis des décennies ne parvient pas à refroidir ?

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