Étiquette : Michèle ARRETCHE

Up Sapiens,  sublimer le recyclage

Du 6 novembre 2023 au 30 décembre 2023 au Créole Arts Café

Dans cette exposition le PABE propose une approche artistique et plastique autour du recyclage d’objets mis au rebut. Notre démarche s’affirme sociétale, militante et écologique, contre la consommation à outrance.
21 artistes s’approprient cette démarche pour créer avec leur propre sensibilité́, leur point de vue, leur humour parfois, 28 objets nouveaux véhiculant chacun un message intime, philosophique, existentiel, esthétique… en ce sens ce sont des œuvres d’art ! 

Le surcyclage ou recyclage valorisant (en anglais, upcycling) consiste à̀ récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité́ ou d’utilité́ supérieure. Il s’agit donc d’un recyclage « par le haut ». Le principe du surcyclage est de donner une nouvelle vie plus haut de gamme à un objet, souvent très loin de sa première vie. Il s’inscrit dans le vaste mouvement de l’économie circulaire et du réemploi. 

In fine, notre rêve est d’amener HOMO SAPIENS vers une espèce moins prédatrice, moins dominatrice, plus respectueuse de son environnement, une sorte « d’utopie refondatrice » vers un sapiens recyclé, surcyclé, Up cyclé… un UP SAPIENS donc ! 

→   Lire Plus

Exposition de Michèle Arretche : Les Univers rêvés de Michèle

— Par Philippe Charvein —

Quand la peinture dévoile l’être intérieur de l’individu ; ses rêves, ses désirs ; sa vision du monde, en même temps que s’opère une célébration de celui-ci, du cosmos qui porte en lui ses propres forces de transfiguration… comme si l’imaginaire de Michèle se mettait à l’unisson des forces créatrices et métamorphosantes qui parcourent le monde du Tropique, l’univers martiniquais… comme si les éléments premiers du monde se vivaient eux-mêmes en rêve dans l’imaginaire de l’artiste peintre.

La plupart des toiles exposées vont, de ce fait, bien au-delà de la simple valeur figurative afin d’entrer dans le monde onirique des forces premières et élémentaires qui sont à l’œuvre dans toutes les formes de la vie. Michèle Arretche nous donne donc à voir les « univers » qui peuplent et colorent son imaginaire… « univers » qui portent en eux une ligne directrice commune : mettre en évidence un monde – tropical – à la beauté sauvage et saisissante, transcendé par toutes les pulsions vitales… un monde dont la beauté est précisément accentuée par la force du rêve lui conférant une aura d’absolu.

→   Lire Plus

« Les Univers Rêvés de Michèle » , exposition de M. Arretche

Du 7 septembre au 31 octobre 2023 au Créole Arts Café

Cette exposition associe mes deux univers, une abstraction assumée et une figuration insistante. Mon public reconnaîtra-t-il dans ces paysages familiers des apparitions humoristiques, insolites : une maison, parfois inhabitée, un vélo avec ou sans cycliste, des cocotiers-feux d’artifice, des bateaux et en particulier une technique renouvelée de découpage-collage ?  Ces « figures » surgissent comme pour bien faire ressentir, par contraste, le réel et l’ancrage, le combat entre le la poésie et le réel.

Abstraction lyrique, voire poétique, inspirée de Cy TWOMBLY et Gerhard RICHTER.

De mes jeunes années je retrouve l’influence architecturale et la connaissance de l’art.

De toutes mes années de formation et de pratique en tant que médecin pédiatre, j’ai retenu la lutte entre la vie et la mort, l’équilibre instable, les failles, les pulsions, l’humain, le miracle de la gestation et de la naissance.

→   Lire Plus

Ce que la ville de Rennes doit à Louis Arretche

Qui sur notre petite île de la Martinique ne connaît Michèle Arretche, résidente aux Trois-Îlets, la très dynamique présidente du groupe Pabe, qui depuis qu’elle a quitté la vie dite “active” se consacre à sa passion de toujours, les arts plastiques, et régulièrement nous régale d’expositions originales, organisées au nom du groupe ou au sien propre ? Pas étonnant si l’on sait qu’elle a de riches antécédents : en effet, son père n’a-t-il pas, entre autres œuvres, contribué à façonner la ville de Rennes, au cœur de la Bretagne ?

Un article du journal en ligne 20minutes vient nous rappeler que, dans la capitale bretonne, de nombreuses constructions sont signées de l’architecte Louis Arretche, né dans les Landes en 1905 et décédé à Paris en 1991. Malgré la présence de plusieurs bâtiments singuliers, comme le centre des télécommunications de La Mabilais, la salle omnisports du Liberté ou la Tour de l’Éperon, son nom semble être ignoré dans la cité. Ce vendredi 25 juin 2021, l’oubli serait en partie réparé grâce au dévoilement d’une plaque commémorative, en hommage à celui qui a œuvré après la Seconde Guerre Mondiale à la renaissance de villes sinistrées : il est nommé architecte en chef de la reconstruction de Coutances en 1944 et de Saint-Malo à partir du 14 mai 1947, puis architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux en 1955.

→   Lire Plus

« Expériences de femmes » au Créole Arts Café à Saint-Pierre

Exposition collective du 8 mars au 7 mai 2021 

Note d’intention

Nos expériences de vie de femmes sont le point de départ de notre projet d’exposition. À travers nos pratiques artistiques diverses et variées (peinture, céramique, sculpture, installations, photographies, dessins, collages, art textile, art numérique…) nous questionnons notre statut de femme, notre place dans la société, les différentes formes de dominations, les stéréotypes sexistes, la sexualité féminine, les différents féminismes (éco féminisme, féminisme post colonial, féminisme radical).

Ce questionnement se veut politique et militant.

Nos œuvres sont la marque de notre engagement vers un monde plus égalitaire, dans ces temps bouleversés où de nouvelles orientations sont indispensables.

Nous, femmes nous ne devons pas rester sur le bord du chemin. Nous devons être force de propositions afin d’être réalisatrices, créatrices, inventrices d’un monde qui nous intègre.

Modalités : exposition collective féminine, 22 œuvres, 25 artistes

Organisation de conférences/débats, sur des sujets liés à l’Art : les femmes artistes dans la caraïbe, et en partenariat avec l’Association Féministe Culture Égalité sur des sujets de luttes féministes (par exemple : l’éco féminisme, le patriarcat, la sexualité, le dictat de la beauté, l’histoire du féminisme, l’afro féminisme).

→   Lire Plus

« Noël en Arts » au Créole Arts Café de Saint-Pierre

Du 5 décembre 2020 au 9 janvier 2021

Le CREOLE ARTS CAFE est un nouveau lieu culturel pour la Ville d’Art et d’Histoire, à la fois concept store, lieu d’exposition et café où, se détendre, boire un verre, déguster un plat ou faire un petit goûter.

Installé dans la toute première bâtisse reconstruite après la catastrophe avec son mobilier et son décor typique le concept store propose des réalisations de l’artisanat local.

L’espace Galerie à l’étage, dans ses quatre salles, invite à découvrir tous les deux mois une nouvelle collection d’artistes sélectionnés.

NOËL EN ART : L’exposition présentée ce mois-ci, est une exposition collective, foisonnante, festive, tournée vers Noël et les cadeaux de fin d’année, intitulée « Noël en Art ».

Elle regroupe les œuvres de 14 artistes, toutes réalisées en Martinique par des artistes martiniquais ou résidant et travaillant depuis longtemps en Martinique.

Dates : du 5 décembre au 9 janvier. Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 15h

→   Lire Plus

Ghislaine OZIER-LAFONTAINE : Imageries Rupestres. Création contemporaine.

Au nouvel espace « Art et Vin par Boko Concept », jusqu’au 31 janvier 2020. 

Ouvert du lundi au samedi : lundi 10h-16h, mardi au samedi 10h-18h

— par Michèle ARRETCHE, amateur d’art —

Déjà le titre ! Deux phrases qui annoncent toute l’ambiguïté, la dualité du propos de l’artiste .

Ghislaine Ozier-Lafontaine revendique travailler sur les arts de la préhistoire, être dans la préhistoire, créer comme tout sapiens au delà des siècles, au delà des époques. « L’âge d’une image ne dit strictement rien des choix formels dont elle est le produit ». 

Dans cette démarche l’artiste nous parle d’art rupestre, mais nous ne voyons pas de roches ni de rochers, elle nous parle d’art pariétal, mais les œuvres ne sont pas peintes sur les parois, elles sont au contraire bien encadrées, bien présentées, bien accrochées comme pour une exposition contemporaine d’arts plastiques.

Et le matériau sur lequel elle travaille essentiellement est synthétique ! Du polystyrène expansé ! Vu sur le livre d’or: « L’art de réconcilier ce matériau moderne s’il en est un, le polystyrène, avec les origines de l’art pariétal, aux supports des plus naturels, terre et coquillages, est un exploit de créativité … » *

Oui la créativité est au centre de cette exposition, elle associe du figuratif stylisé, des symboles, des traces qu’ont laissé en elle l’histoire du monde et de l’humanité, dont l’espace caribéen et amérindien occupe une place fondatrice.

→   Lire Plus

De la diversité à l’unicité chez Michèle Arretche.

— par Janine Bailly —

Continuum : « Un continuum est un ensemble d’éléments tels que l’on peut passer de l’un à l’autre de façon continue » (source Wikipédia).

Continuum, écrit Michèle Arretche. Parce que dans ses toiles, il n’y a pas d’un côté le réalisme, de l’autre l’imaginaire, mais comme une fusion des deux. Réalisme des petits maisons d’aujourd’hui / des petits vélos d’autrefois / des figures rarement / des silhouettes souvent — le mien d’ailleurs de petit vélo, immobile et pourtant mouvant au mur de mon bureau, chargé sur son porte-bagages d’une tour arachnéenne de casiers de pêche n’a de réaliste que le préjugé. Il n’y aurait donc pas le réalisme d’un côté — et parce qu’il permet de reconnaître tel ou tel élément de notre vie quotidienne, il pourrait rassurer celui qui regarde — et de l’autre côté les constructions architecturales basées sur l’abstraction, plus difficiles à saisir, et qui ne se donneraient pas instantanément à l’œil inquiet. À l’inverse, je pourrais déceler là une interpénétration, une osmose savamment dosée de deux façons de vivre le monde, de deux désirs complémentaires d’être éveillée et de nous éveiller au monde, d’une conjugaison heureuse du cœur et de l’esprit.

→   Lire Plus

Continuum : l’Arretche Attitude

Du 5 au 28 septembre 2019,  au Vin l’Art et Vous.

— Par Christian Antourel —

Un parcours visiblement atypique a mené Michèle Arretche de la médecine pédiatrique à la peinture et à l’expression plastique. L’artiste avait besoin d’une autre motivation pour continuer sa passion. C’est donc l’Association Pabe, mouvement expérimental et amical d’art plastique dont elle est la présidente qui l’emporta pour la diffusion et la promotion d’œuvres pluriculturelles. Ses gammes picturales tournent autour de la naissance de l’œuvre, de la création du bébé, jusqu’à son accomplissement.

A voir et à entendre se mouvoir la nouvelle collection de peinture de Michèle Arretche, on peut avoir l’impression réflexe de déjà-vu . C’est là l’ambiguïté peinte d’un langage figuratif ou d’un travail tout autant pictural, franchement abstrait. Ou plus surement le cheminement d’un art pur créant une magie suggestive contenant à la fois l’objet et le sujet et permettant l’émergence de l’émotion.
La lumière qui donne le jour à l’œuvre est différente en étant la même. Le trait du pinceau bien sûr, impose sa vision nouvelle d’un tracé connu, son abstraction lyrique , et définit ce que l’on peut appeler ‘l’Arretche Attitude ‘ : où se conserve l’héritage d’un endroit tout en y en apportant une touche de modernité.

→   Lire Plus

« Rad Kabann » d’Alain Aumis : on a pris la lumière !

Tropiques Atrium du 3 au 14 septembre 2019

— Par Michèle Arretche —
Il est temps de reparler de l’exposition d’Alain AUMIS « RAD KABANN » puisque nous aurons le plaisir de la voir ou de la revoir du 3 au 14 septembre à Tropiques Atrium.
Lors du premier vernissage au mois de juillet 2019, un événement imprévu a transformé celui-ci en une performance inattendue !
Une subite panne d’électricité a privé de lumière tout l’Atrium et la salle André ARSENEC, et donc, l’exposition d’Alain Aumis, de tout éclairage pourtant sûrement savamment calculé. Le noir total !
Les amis, les invités, s ‘interrogent sur le parvis : attendre, partir, revenir ?
Puis discrètement, timidement d’abord, certains pénètrent dans l’obscurité à l’aide de leur téléphone portable et là émotion, éblouissement ! Par contagion admirative tous les invités se pressent, chacun sa loupiote, à cette « nuit des musées » improvisée.
Et là serendipity : c’est exactement ce qu’il fallait à cette installation, la lumière hésitante des portables se mue en lampes à pétroles et en bougies des anciennes cases, nous plonge dans l’atmosphère surannée où dorment nos souvenirs, enfouis sous le matelas.
Rad Kabann, pour ceux qui l’ignoreraient ce sont les vêtements usagés, trop petits, rapiécés, délaissés que les anciens utilisaient, en couches successives, comme matelas sur les planches de leur lit, voire même à terre pour les enfants.

→   Lire Plus

« Continuum » : Michèle Arretche expose

Du 5 au 28 septembre 2019,  au Vin l’Art et Vous.

– Lieu : Le Vin l’Art et Vous, ZI Cocotte Canal 97224 DUCOS
« Le travail de Michèle Arretche montre souvent des paysages, réels ou oniriques, déserts ou habités, lyriques ou poétiques, figuratifs ou totalement abstraits. Comment expliquer ce double langage?
La notion de diglossie ou plutôt de CONTINUUM linguistique, c’est à dire un ensemble d’éléments entre lesquels le passage est continu, paraît la plus apte à expliquer cette démarche.

Chaque écriture emprunte à l’autre des composants, des techniques, puis des interférences se produisent au contact, rendant difficile l’attribution d’une frontière entre les deux langages plastiques mais permettant au mieux, dans l’instant, l’émergence de l’émotion.

Cette nouvelle collection accentue le propos, toujours suggérant la vie dans ses pulsions, ses drames, ses forces telluriques. »

→   Lire Plus

L’Espace Habité d’Alain Joséphine

Tropiques Atrium du 27 mai au 29 juin 2019

— Par Michèle Arretche, Amateur d’Art —

A La véranda de Tropiques Atrium, « l’Espace Habité » par Alain Joséphine, nous donne à voir une mise en scène lumineuse où se répondent petits dessins et grandes, très grandes toiles.

L’artiste nous convie à une promenade à travers les paysages de son enfance, dans la campagne martiniquaise, ou plutôt à travers les impressions qu’ils ont gravées en lui.

Pour ce résultat il en appelle au hasard et aux postures du corps.

Le hasard est revendiqué par l’artiste dans son processus de création, la place de l’aléatoire fait partie de sa réflexion.

Citons Dominique Berthet dans une conférence sur art et hasard : « Jean Dubuffet par exemple, dans L’Homme du commun à l’ouvrage, a souvent parlé de son rapport au hasard. Il y présente l’œuvre d’art comme « l’empreinte d’une aventure » dont on ignore où elle nous mène et dans laquelle « on y lit tous les combats intervenus entre l’artiste et les indocilités des matériaux qu’il a mis en œuvre ». La dimension imprévisible du résultat était pour lui ce qui faisait l’intérêt de la création, ce qui rendait l’œuvre captivante ; à l’artiste de composer avec le fortuit, de l’exploiter et de tenter d’en tirer bénéfice.

→   Lire Plus

« Étincelles » de Nadine Lejeune : ces femmes qui se répètent !

Du 8 février au 23 mars 2019 Le Vin, l’Art et Vous. Ducos.

— Par Michèle Arretche —

Depuis quelques années Nadine Lejeune a peu à peu délaissé ses sculptures pour la peinture, des toiles où se donnent à voir essentiellement des femmes, des femmes qui se répètent.

La technique est particulière et associe un gros travail du fond, des collages de tissus et de papiers, des visages triangulaires, au dessin géométrique tracé au couteau, avec mise en évidence des lignes de construction un peu comme dans les oeuvres de Bernard Buffet.
Toutes sortes de tissus sont utilisés dans ces collages et servent essentiellement aux vêtements mais parfois aux coiffures et même aux feuillages.
Les couleurs chatoyantes des cotonnades donnent une allure gaie et optimiste à ces tableaux, et c’est fort heureux car les femmes qui les portent ont un air préoccupé.

→   Lire Plus

En avant vers les Avents !

Du 7 au 29 décembre 2018 à « Le vin, l’art & vous »

— Par Michèle Arretche,  amateur d’Art —

Le vent frais souffle un air nouveau sur l’espace d’art LVAV, l’espace d’Art de la Cave-Galerie « Le Vin l’Art et Vous » à Petite Cocotte Ducos.

Myriam Guichard la sémillante et passionnée responsable de ce lieu incontournable des amateurs d’Art, propose une nouvelle sélection pour sa traditionnelle exposition collective de fin d’année : les toiles des avents 2018.

A côté de fleurons du paysage artistique martiniquais, elle nous permet de découvrir des nouveaux talents et d’acquérir des œuvres à la portée de différents budgets.

Pour cette exposition la scénographie a été particulièrement soignée et assurément vous passerez un excellent moment à découvrir et parcourir cette exposition, dont voici, par ordre alphabétique, la liste des artistes.

Michèle ARRETCHE et ses îles réinventées à l’utopie créatrice

Marc BARBOT, et sa « montée au tambour », puissant.

Isabelle BERGOT et ses « herbes folles » aux collages précieux et contemporains

Catherine BLAND et ses céramiques inventives et modernes

Ange BONELLO et ses nouvelles encres en 3D, se défiant des déchirures et des tâches.

→   Lire Plus

Les jaunes lumineux des âmes perdues de Jérôme Sainte-Luce

Cave-galerie le Vin, l’Art et Vous à Ducos jusqu’au 31 octobre 2018.

— Par Michèle Arretche —

Jérôme Sainte-Luce est né en 1981, il a étudié les Arts appliqués et les arts plastiques en Guadeloupe et en Europe. Originaire de Trois Rivières, haut lieu archéologique, réputé pour ses roches gravées, on retrouve dans ses œuvres un mélange d’art abstrait et de symboles pré colombiens.
Sur son site il nous dit qu’il s’inspire de la thématique Amérindienne pour nourrir son monde imaginaire, il peint des « esprits », « des morts qui ne sont pas partis encore… », « des âmes errants à la recherche de lumière » sur des bouts de tissus récupérés, tissus coupés, déchirés et recousus ou bien des papiers arrachés.
L’artiste scrute inlassablement les parois de l’au-delà, parsemant ses toiles de signes, de questionnements…
Comment faire passer une entité de l’ombre à la lumière? Comment ressentir l’invisible?
Autant de questions que ce plasticien aborde dans ses séries de peinture et de dessins. Tout comme les Amérindiens qui imitaient dans leurs danses différents animaux pour entrer en contact avec le monde des esprits, Jérôme Sainte-Luce s’abandonne aux flots des couleurs et des signes pour entrer en contact avec eux.»

→   Lire Plus

Le PABE en ses tribulations archipéliques – exposition collective à l’Atrium

— Par Selim Lander —

Le « PABE » – pour Plastik ArtBand Experimental, une association de plasticien.ne.s non-conformistes – occupe le paysage culturel martiniquais depuis une bonne dizaine d’années. Au fil des expositions de ce groupe à majorité féminine, on a pu découvrir des sensibilités artistiques très diverses, savantes ou naïves, des techniques sophistiquées ou plus frustes mais chez tous.tes le même enthousiasme, la même envie de laisser s’exprimer sa créativité. Ces artistes ont l’habitude de travailler ensemble depuis suffisamment longtemps pour faire groupe, ce qui n’empêche pas qui les a un peu fréquenté.e.s de reconnaître immédiatement la patte de chacun.e.

L’exposition collective qui vient de s’ouvrir à Tropiques- Atrium sous l’intitulé Tribulations archipéliques et qui se prolongera jusqu’au 10 novembre confirme cette diversité qui fait la richesse du groupe. Emmenés par les peintres Michèle Arretche et Marie Gauthier dont on connaît le métier, les « pabistes » ont abordé le thème de l’île en utilisant tous les procédés possibles, du tableau peint à l’ancienne sur une toile jusqu’à la vidéo en passant par la sculpture, la céramique, l’installation, le collage, la photo.

→   Lire Plus

Une « exposition d’expérimentation » d’Edouard Duval-Carrié : Décolonisons le raffinement.

— Par Michèle Arretche —

Édouard DUVAL-CARRIE est un peintre sculpteur haïtien né à Port-au-Prince en 1954, qui réside actuellement à Miami. Très connu à l’étranger il a exposé aux Etats Unis, au Mexique et en Europe. En 2014 il a été un des plasticiens à l’exposition « Haïti deux siècles de création artistique » au Grand Palais à Paris.

Son art est profondément ancré dans l’univers symbolique de l’Haïtien ordinaire, il a appris avec des maîtres de l’art haïtien au Centre d’Art de Port-au-Prince.

Il nous l’affirme lors de son interview avec Anthony BOGUES (1), il voulait quelque chose de nouveau, mais comme on ne peut pas réinventer la roue, il reprend des choses qu’il déjà faites, déjà peintes et les rénove, les revoit au prisme d’internet, les modifie, joue avec elles, leur fait subir toutes sortes de métamorphoses grâce à de nouveaux supports et nous présente cette exposition qui réunit ses anciennes réflexions avec un fort parfum de modernisme.

Et c’est effectivement un émerveillement raffiné qui nous attend dans la « Nef » de la Fondation Clément.

On peut diviser cette présentation en 4 sections

  • la Métamorphose du Soukouyant : 3 œuvres spectaculaires, de grands cercles de 2,40 cm de diamètre, parfaitement lissés de résine, habités par des hommes hybrides, dépourvus de chairs humaines avec des plantes qui leur poussent sur la tête !

→   Lire Plus

Michèle Arretche, Saint-John Perse et les Ratières : habiter poétiquement le monde.

— Par Scarlett Jésus —

Qu’a à voir le prosaïsme des « ratières » avec la poésie de Saint-John Perse ?

Toutefois le crabe, au même titre que les blattes (les « ravets »), se faufile parfois dans l’univers poétique de Saint-John Perse. Comme une réminiscence du vert paradis de son enfance et comme un intrus. Connoté négativement, il est présenté comme un assaillant dévastateur de l’« habitation ». En témoigne cet extrait de Vents (II, 4) : « Les migrations de crabes sur la terre, l’écume aux lèvres et la clé haute, prennent par travers des vieilles Plantations côtières enclouées pour l’hiver comme des batteries de Fédéraux ».

La chair de ce crabe de terre, très appréciée en Guadeloupe tout autant qu’en Martinique, a donné lieu à une pratique de capture qui s’opère à l’aide d’une boite en bois, munie d’une porte amovible. Un mécanisme très simple, actionné par une ficelle et une grosse pierre, permet à la porte de se refermer sur le crabe, qui se retrouve alors pris comme un rat. D’où le nom de « ratières » que les Martiniquais donnent à ce piège.

→   Lire Plus

« Habiter » : Michèle Arretche expose.

Résidence Chanteclerc du 21 au 29 avril 2018

— Par Daouïa —

« Habiter », titre évocateur, aux Antilles, de l’habitation aux échos sombres, peut sonner de nos jours comme chaleureux, accueillant, lieu cocon des familles. « Habiter » serait alors un constat, un fait : « Je suis là où je vis, je suis d’où je vis ». Mon identité est martiniquaise quelles que soient mes racines autres officielles. « Habiter » serait donc un nom commun. Une affirmation. Une évidence, indiscutable. De fait Michèle e est empreinte, pétrie du pays choisi, son esprit en est modelé au point que son exposition eût pu s’appeler « Habitée » !
Mais « Habiter » est surtout un verbe, fonctionne ici comme tel, en appelle d’autres et invite à l’action. « Habiter » ou exister, affirmer, s’imposer…ou s’installer, poser ses valises…ou encore vivre envers et contre tout, contre tous ? L’infinitif a valeur impérative : à quoi l’artiste nous enjoint-elle ?

A la villa Chanteclerc, du 21 au 29 avril 2018, Michèle Arretche nous invite à voir une exposition rétrospective/ prospective des différentes facettes de son œuvre : des toiles, des aquarelles bien sûr, mais aussi des photographies et des objets pour lesquels elle est moins connue et que beaucoup découvriront ou reverront avec plaisir.

→   Lire Plus

Françoise Lévy, le fil et la terre

Médiathèque du Lamentin Martinique du 9 au 29 mars 2018

— Par Michèle Arretche —

Petit à petit, sans bruit, depuis les hauteurs du Morne Serpent, Françoise Lévy trace son chemin.
Sous le double héritage des tisserands de Mazamet et des ateliers du Sermac elle nous propose sa toute nouvelle série, de terre noire et de tissage mêlés, métissés !
Des œuvres murales et des sculptures brisent les codes, certaines œuvres murales sont des céramiques, certaines sculptures sont des tissages, ou les deux à la fois consciencieusement reliés, noués, brodés, crochetés ensemble.

La pièce maîtresse de cette exposition intitulée « L’arbre » (95 x 70 cm) est un assemblage de tissages sur lequel un fil blanc et un fil noir (tiens !) servent de pinceau et décrivent des cercles, des spirales, tout un labyrinthe de racines enfouies qui donne naissance à l’arbre avec son tronc généreux et ses fines ramifications. Une œuvre très personnelle aux effluves japonisantes. D’autres réalisations sur papier et tissu dialoguent avec cet arbre potomitan et créent une harmonie plastique à l’ensemble.

Toute l’exposition est construite autour de l’arbre – L’arbre qui marche dans ma tête – « l’arbre, la forêt m’ont mis en relation avec un monde qui change sans arrêt, un monde poétique, imaginaire qui me permet de donner libre cours à l’inspiration, l’intuition et d’ouvrir une porte sur l’intime », dit l’artiste.

→   Lire Plus

Antillanité, Caribéanité dans l’œuvre de Marie Gauthier.

Par Michèle Arrechte

30 ans. De l’arrivée en Martinique en 1987, pour sa carrière d’enseignante en Arts Plastiques, à 2017, choix de son lieu de résidence pour sa retraite, en passant par la Guyane et le Vénézuela, 30 ans d’ancrage dans l’imaginaire du lieu, dirait Patrick Chamoiseau, 30 ans dans la Caraïbe, 30 ans d’Antillanité.

Mais qu’entend-on par Antillanité ou Caribéanité en matière d’Art ?

Le concept d’Antillanité a été développé par Edouard Glissant : l’Antillanité est une volonté de réparer les déchirures sociales, de combler les trous de la mémoire collective et d’établir des relations. L’Antillanité est une spécificité ouverte et plurielle.

Derek Walcott parle d’un « naufrage de fragments ».

Marsha Pearce dans « Cartographie de la Caribéanité » parle d’ « une forme composée de plusieurs couches ; une forme pourvue de la richesse, associée à la douleur et la promesse nées des efforts de créer des synthèses d’un ensemble de morceaux et de pièces. Il faudrait employer « le mécanisme du collage », pour emprunter la phrase de James Clifford » (1)

Or, ces déchirures, fragments, trous de la mémoire, collage, couches, pièces, relations se retrouvent justement dans le travail de Marie Gauthier : « des tissus fins marouflés sur toile ou sur bois laissent percevoir des coutures, des plis et des motifs que l’artiste recouvre partiellement ou totalement de peinture.

→   Lire Plus

Double jeu, les paysages nocturnes

« Le Vin, l’Art et Vous, cave-galerie à Ducos du 8 au 31 mars 2017 »

— Par Dégé —
 
Personne ne reste indifférent devant le travail de Michèle ARRETCHE. Ne serait-ce que parce qu’elle s’inscrit dans l’air du temps et en épouse toutes les controverses esthétiques.  Ainsi son affiliation picturale inclut Cy TWOMBLY, Yayoi KUSAMA auxquels elle fait souvent référence et peut-être allégeance pour certains comme Gerhard RICHTER, Olivier DEBRE. Indéniablement son frère en peinture en ce moment est le Trinidadien Peter DOIG.
 
Ce qui interpelle en premier, c’est sa  palette de couleurs flamboyantes : vertigineusement verticale, disposée en couloirs de bleus, de verts, de noirs ou violets, à tonalités virulentes, à peine atténuées par des roses, des mauves…qui restent viriles. La force et éclats des tropiques rendus par un nombre restreint pourtant à trois ou quatre couleurs, à valeur symbolique, sélectionnées initialement pour l’atmosphère qui s’en exhalera. Le noir et le blanc structurant l’ambiance souhaitée.
 
La traînée multicolore de peinture acrylique s’étale donc en précipité qui stoppe en un « zig zag » tout aussi contrôlé qui montre la maîtrise que la peintre a de sa technique à l’instar de celle d’un de ses mentors, G.

→   Lire Plus

Ricardo Ozier-Lafontaine, sortir du piège de l’exotisme !

— Par Michèle Arretche, amateur d’art —

Ce que nous invite à voir Ricardo OZIER-LAFONTAINE est une peinture de paysage . Mais un paysage émancipé, autonome. Ce monde est celui de l’artiste et par extension devient aussi le nôtre « spectateurs ». Mais est-ce vraiment à voir un paysage que nous invite l’artiste ? Ou ce qui l’intéresse c’est d’inventer un nouveau langage pictural, et qu’en somme ce qui compte pour lui ce sont le dessin et la peinture !

r_o_l-1

 

En donnant comme titres à ces séries : Topographie de l’en-dedans vu du dedans, et topographie de l’en-dedans vu du dehors l’auteur nous propose son point de vue, soit celui du médecin endoscopiste, soit celui du géographe cartographe !

Les tableaux que nous avons vus sont « All over », occupation totale de la surface du tableau, sans hiérarchie spatiale, d’où la difficulté ou l’impossibilité de fixer un point précis, l’œil est maintenu en mouvement ou se fixe sur certains indices. Est-ce que le point rouge, qui d’après Ricardo scelle l’œuvre, est là pour servir de fin ou de commencement à l’errance du regard ?

On est invité à se perdre dans la jungle de Ricardo comme dans celle de Wifredo LAM, mais une jungle que l’on aurait vidé de sa couleur pour ne rien céder à l’exotisme.

→   Lire Plus

Ange Bonello. « Arrêt sur une image »

— Par Michèle Arretche —

angelo_bonello-4Difficile de suivre Ange BONELLO. C’est un artiste en mouvement perpétuel depuis que nous l’avons découvert à la galerie de Colette NIMAR en janvier 2012 ! Ses activités se déroulent sous nos yeux, en vidéo, en photos, en posts pluri quotidiens sur Facebook ou Instagram.

Et pour être plus mobile encore, en vue d’un départ toujours repoussé, voilà qu’il délaisse la sculpture, la peinture sur toile pour adopter le papier et l’encre de chine, à la plume, qu’il sait difficile mais noble et élégante.

Mon attention est soudain happée par ces dessins en noir et blanc qui naissent de sa main sous nos yeux et l’un d’eux particulièrement, celui dont nous allons parler, me conduit à prendre rendez-vous avec lui.

Me voici donc dans son atelier face à une pile d’une trentaine de feuilles Montval 300g, 29,7/42 cm.

Dans un bel équilibre plastique, bien centré au milieu de la feuille, un personnage mi-humain, mi-pantin, grosse tête petit corps est face à nous ; il nous regarde, les bras en croix, dans une posture de crucifixion.

L’artiste insiste sur le regard.

→   Lire Plus

« Ensolare » de Michèle Arretche : voyage au centre de la vie

Exposition à la distillerie Saint-James à Sainte-Marie du 6 au 30 octobre. Ouvert tous les jours 7j/7 de 9h à 17h . Journée rencontre : dimanche 11 octobre de 10h à 17h

michele_arretche-2— Par Janine Bailly-Chéneau —

Michèle Arretche nous reçoit dans sa maison-atelier : maison ouverte à la respiration de la nature, atelier plein comme un œuf à féconder, atelier tourné vers l’horizon marin, tous lieux chargés d’âme, et propices au bouillonnement créatif qui caractérise leur maîtresse. Une douce chienne au long pelage crème nous accompagne dans notre itinéraire-découverte. Le vent jaloux qui ce jour-là hante l’espace bouscule un peu les toiles, disposées au sol afin d’être offertes à notre curiosité.

L’œuvre est un labyrinthe où il faut se glisser, et qui mène de la peinture figurative à l’abstraction. Michèle explique qu’elle travaille par séries, que parfois la recherche n’aboutit pas et qu’elle doit abandonner le filon : il en est ainsi de sa tentative nommée « Saint-John Perse », dont pourtant les couleurs franches ont su séduire mon œil novice.

L’inspiration est sans doute profondément antillaise, ce que laisse à penser l’utilisation de Une saison au Congo, bel hommage rendu à Aimé Césaire.

→   Lire Plus