— Par Michel Herland —
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La Martinique n’a pas tellement d’atouts à gaspiller pour son développement : petite île surpeuplée, plombée par une fonction publique pléthorique et sur-rémunérée, avec une population – fonctionnaires ou salariés du privé – toute entière accrochée à un modèle de consommation seulement rendu possible par l’appartenance à l’ensemble français et, au-delà, européen, notre île ne saurait sérieusement viser à devenir le moteur économique de la Caraïbe, son bassin naturel. Quant à l’idée de développer des activités compétitives au plan mondial, comme l’informatique à distance ou la finance off shore, elle n’est guère plus prometteuse. L’informatique se heurte à l’obstacle des rémunérations (qu’on songe au salaire d’un ingénieur indien) : le succès n’est donc envisageable que pour quelques niches pourvoyeuses d’un nombre fort limité d’emplois. Et le projet de transformer la Martinique en paradis fiscal, s’il était sérieusement envisagé, serait a priori incompatible avec l’appartenance à l’Union européenne, déjà plus que suffisamment pourvue à cet égard (Londres, Luxembourg…) !
Par contre, s’il y a un domaine où la Martinique peut trouver une abondante clientèle étrangère, c’est bien le tourisme.