Interview de Bérard Bourdon par Michel Dural.
–Bérard Bourdon, membre dès 1975 de l’équipe qui anime le CMAC et co-fondateur du » poutyi pa téat » en 1980, nous est apparu comme l’un de ceux qui pourraient nous parler de I’histoire du théâtre à la Martinique. il a accepté de répondre à nos questions.
–Cette passion du théâtre, d’où vient-elle?
Cela remonte au début des années soixante, j’écoutais du théâtre à la radio (pas de télé, alors à Paris). J’ai appris qu’il y avait un atelier théâtre, rue Mouffetard, pas trop loin de chez moi, j’y suis allé, ça m’a plu de faire l’acteur. Après, j’ai lâché l’électronique, je suis allé au T.N.P (cour Ch. Dullin), puis, à l’institut d’études théâtrales, à la faculté de Censier entre 1968 et 1970. Je courais après le « cacheton », je faisais de petits boulots, un peu de régie, je jouais « la poudre d’intelligence » de Kateb Yacine par exemple, c’était bien.
Et ensuite?
Le « bouillon de culture » d’après mai 68 est retombé. Pour les comédiens, c’était les vaches maigres (même Jean Marais « pointait » au chômage).