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Le Memorial ACTe a été inauguré un 10 mai. C’était en 2015.

Le Mémorial ACTe ou « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage » est un mémorial. Il est situé dans la rade du port de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier.

Initié par le Président du Conseil Régional Victorin Lurel et le Conseil régional de la Guadeloupe sur proposition du Comité International des Peuples Noirs (CIPN), le Mémorial ACTe se veut un lieu dédié à la mémoire collective de l’esclavage et de la traite ouvert sur le monde contemporain. Le Mémorial ACTe se décrit comme le plus ambitieux lieu de mémoire jamais dédié à l’esclavage.

Historique
Le Mémorial ACTe est né sous l’impulsion du «Comité international des peuples noirs», mouvement indépendantiste, et s’est concrétisé sous l’égide de la région Guadeloupe. L’idée d’un « musée caribéen de l’esclavage et de la traite négrière » apparaît dès 1998. En 2007, le président Jacques Chirac confie à l’écrivain Édouard Glissant une mission en vue de la création d’un Centre national consacré à la traite et à l’esclavage, qu’il envisage d’établir à Paris. L’idée est abandonnée par le président Nicolas Sarkozy, opposé à l’idée de repentance.

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En Guadeloupe, la directrice du Mémorial des victimes de l’esclavage suspendue de ses fonctions

Laurella Rinçon, directrice générale du musée national de l’esclavage en Guadeloupe, le Mémorial ACTe, a été suspendue de ses fonctions en raison d’irrégularités financières, dont des frais de taxis, a indiqué Georges Brédent, le président du conseil d’administration, à l’AFP mardi 23 mars. La suspension de Laurella Rinçon de ses fonctions à titre conservatoire, qui lui a été notifiée mardi par lettre d’huissier, est justifiée par «des irrégularités financières liées à des déplacements entre le domicile de la directrice et son lieu de travail», ainsi que par un «durcissement des relations entre la direction et les salariés, rendant impossible le fonctionnement de l’établissement», a précisé le président.

Pas de permis de conduire

Lors de sa prise de poste, en octobre 2019, la directrice générale était dépourvue de permis de conduire, ce qui l’aurait contrainte à prendre le taxi qu’elle facturait au mémorial. Elle avait eu, pour ce faire, l’accord initial du conseil d’administration. Mais «cette prise en charge devait être temporaire», assure M. Brédent qui explique également «ne pas avoir été informé du recrutement d’un chauffeur en 2020».

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Le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire sur le Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre

Les magistrats s’appuient sur un signalement de la Cour des comptes concernant les conditions de réalisation de ce centre pour la mémoire de la traite et de l’esclavage inauguré en 2015.

Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire, sur la base d’un signalement de la Cour des comptes, sur les conditions de réalisation du Mémorial Acte (MACTe), également dénommé Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré le 10 mai 2015 par François Hollande. Cet impressionnant ensemble architectural – un enchevêtrement de racines d’argent posé sur un bloc de granit incrusté d’éclats de quartz symbolisant les âmes des esclaves morts – érigé dans la zone portuaire de Pointe-à-Pitre est né en 2004 de la volonté du président du conseil régional de la Guadeloupe de l’époque, Victorin Lurel, figure emblématique du Parti socialiste guadeloupéen, qui en a attentivement suivi l’évolution tout au long des travaux.

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Par un courrier du service d’enquêtes judiciaires des finances de Fort-de-France en date du 28 novembre, dont Le Monde a pris connaissance, le PNF demande au conseil régional de la Guadeloupe de lui fournir tous les documents nécessaires.

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Le Mémorial ACTe en questions

memorial_acte-900Lettre ouverte à Monsieur Le Président du Conseil Régional
Conseil Régional Petit Paris
BASSE TERRE
Monsieur le Président,
Au nom du Collectif « Mémoire et Respect », les Avocats signataires ont l’honneur de porter à votre attention les faits suivants :

Les grandes avancées sur la connaissance de faits historiques ne sont pas forcément le fait d’historien de profession, les travaux de Cheikh Anta Diop en sont une illustration.

L’’histoire est soumise à l’idéologie dominante. Paul Ricœur, dit de l’historien qu’il est amené à faire des « jugements d’importance », en mettant en lumière tels faits et en laissant dans l’ombre tels autres faits: la scénographie de l’exposition permanente censée supervisée par un comité scientifique n’y a pas échappé.

L’objectif proclamé du Mémorial Acte était de « réinsuffler de la fierté » , »d’autoriser la filiation et la coalescence des descendants à leurs aïeux », de « réconcilier les communautés avec l’Afrique, l’Europe », force est de constater que le but inavoué, poursuivi par l’exposition permanente du Mémorial Acte est la banalisation de l’esclavage, la déculpabilisation de s descendants des esclavagistes et le rejet de l’Afrique.

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Esclavage : en Guadeloupe, une mémoire troublée

— Par Natalie Levisalles —

memorial_acte_400Réfléchir sur la tragédie sans diviser, c’est l’objectif du Mémorial Acte inauguré ce dimanche. Mais après dix ans de péripéties, ce beau projet fait encore l’objet de rivalités et de règlements de comptes locaux.

Rouge, jaune, blanc… les couleurs des casques de chantier claquent sur le bleu-gris du ciel tropical. Des ouvriers vernissent le sol, des livreurs transportent caisses et châssis, un charpentier monte la proue d’un bateau, un jardinier arrose bois d’Inde et balisiers. Au milieu des pelleteuses, du bruit et de la poussière, on termine l’installation avant l’inauguration, ce dimanche par François Hollande, du Mémorial Acte de Pointe-à-Pitre, dans le très beau bâtiment tout juste achevé en bord de mer.

L’ouverture du Mémorial Acte (Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage), le premier du genre dans la Caraïbe, et le premier de la France d’outre-mer, est un moment important en Guadeloupe. C’est aussi l’aboutissement d’un processus, démarré en 2004, qui a été long et compliqué. Et qui l’est toujours. Pour donner une idée de l’ambiance, disons que les officiels ont éprouvé la nécessité, il y a quelques semaines, d’attribuer publiquement la copaternité du projet à Luc Reinette (Comité international des peuples noirs, CIPN, indépendantiste) et à Victorin Lurel (socialiste, président du conseil régional et ex-ministre des Outre-Mer).

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Mémorial ACTe, le plus ambitieux lieu de mémoire jamais dédié à l’esclavage

memorial_acteVisite en avant-première du plus ambitieux lieu de mémoire jamais dédié à l’esclavage.Un équipement culturel sans précédent aux Antilles.

Le site abrita, plus d’un siècle durant, l’usine sucrière Darboussier, fermée en 1980 puis démolie, à l’exception de sa seule annexe administrative, une bâtisse jaunie de style colonial, où furent réglées les payes de générations d’ouvriers locaux. Connu de tous les Antillais pour avoir englouti des quantités de tiges de canne à sucre en plein centre de Pointe-à-Pitre, à deux pas de la préfecture, ce phare industriel de l’île de la Guadeloupe cède aujourd’hui sa place à un imposant bâtiment moderniste tout juste sorti de terre, long de 240 m et fort de 7.124 m², dont 2.500 m2 dédiés aux expositions mémorielles et artistiques. Le « centre Beaubourg » de l’île? La formule circule.

Il s’agit du flambant Mémorial ACTe, le centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage*, projet porté par la Région Guadeloupe tout au long des années 2000. Érigée en bord de mer à la façon d’un navire, sa façade altière, toute minérale, rappelle celle du récent MuCem, à Marseille (musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée).

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