Quelle représentation républicaine pour la diversité en france ?
—Par Fatima Yadani, Maya Akkari, Mehdi Thomas Allal,—
Trente ans jour pour jour après la Marche pour l’égalité et contre le racisme, nous nous retrouvons toujours confrontés au même principe de discrimination dans le champ politique. Cette question, qui revient à chaque échéance électorale, nous ramène au difficile principe de réalité appliqué par les partis politiques, à leur incapacité à diversifier et rajeunir leur personnel et leurs candidats… Renforcer la République, c’est aussi faire en sorte que les élus représentent tous les citoyens dans toutes les composantes sociologiques de la société française. En ne considérant la diversité que comme une variable d’ajustement, permettant de foncer un peu les listes particulièrement en bas de celles-ci, les partis politiques reproduisent et perpétuent des inégalités inacceptables. À l’heure où il existe une défiance des quartiers populaires à l’égard des élites, où les extrémismes et communautarismes de tout poil ne cessent de grandir, la diversification du champ politique permettrait d’envoyer des signaux positifs à la population et non celui envoyé depuis de nombreuses années d’une caste repliée sur elle-même et qui ne se renouvelle qu’entre elle.
Étiquette : Mehdi Thomas ALLAL
Sciences Sociales, Sociologie
Quand des députés de la République légitiment le permis de tuer
—Par Yann GALUT, député PS du Cher, fondateur et porte-parole de la Gauche forte; Patricia SCHILLINGER, sénatrice du Haut-Rhin, fondatrice et porte-parole de la Gauche forte; Mehdi Thomas ALLAL, délégué général de la Gauche forte.—
Des responsables de la Gauche forte dénoncent la virulence des attaques dont les institutions garantes du respect de l’ordre font l’objet.
«L’affaire du bijoutier de Nice» en dit long sur l’état de notre société et les comportements inacceptables de l’UMP «buissonnisée».
Un fait divers devenu viral
Le fait divers dramatique occupe ainsi la première place dès le soir du 11 septembre, avec des reportages sur toutes les chaînes nationales et d’information continue, un duplex organisé devant le commissariat, un microtrottoir où la colère des habitants est filmée, un sujet sur les braquages de bijouterie, une reconstitution en 3D de la scène du crime…
L’effet boule de neige est indéniable. La complexité de l’affaire n’a pas toujours été abordée les premiers jours, l’aspect émotionnel et le point de vue du bijoutier faisant l’objet d’une mise en valeur particulière : témoignages de bijoutiers braqués le jeudi, puis le vendredi soir — dont le trouble face à leur souvenir des faits ne pouvait que susciter l’empathie —, analyse des faibles «risques» de peines encourues par le bijoutier… Tout conduisait le téléspectateur à s’identifier à cet artisan, qui n’aurait fait que réagir légitimement à une agression très violente.