— Par Max Orville(*) —
La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) traverse de sa jeune carrière, une situation financière préoccupante aux répercussions inédites pour ses entités affiliées, le tissu associatif et l’ensemble du territoire. La Chambre régionale des comptes a souligné dans son dernier rapport une baisse des investissements, une augmentation de l’endettement et une gestion financière fragile. Sur un budget de 1,5 milliard d’euros, près d’1 milliard est consacré aux frais de fonctionnement et aux engagements sociaux, laissant une marge dérisoire pour les investissements structurants.
Les satellites de la CTM, tels le Parc naturel régional Martinique (PNRM), le Pôle agroalimentaire régional de Martinique (PARM), le Comité Martiniquais du Tourisme (CMT) ou encore Martinique Développement, subissent de plein fouet, des contraintes budgétaires qui affectent leurs actions. De même, le secteur associatif, poumon de la vie citoyenne, fortement dépendant des subventions publiques, fait face à une incroyable incertitude, qui met en péril, les initiatives essentielles pour la cohésion sociale, culturelle et environnementale. Cette réalité affecte directement les évènements phares de la Martinique, à l’instar du Tour des yoles, du Festival Biguine Jazz ou du colloque Frantz Fanon, ou encore la représentation de la Martinique au Salon de l’agriculture à Paris, …
La gestion des ressources humaines au sein même de l’institution territoriale interpelle le citoyen martiniquais.