Étiquette : Mati Diop

« Dahomey », un film de Mati Diop

Mercredi 6 novembre à 19h  & dimanche 17  novembre à 11h à Tropiques-Atrium
Avec Gildas Adannou, Habib Ahandessi, Joséa Guedje
Ours d’Or à la Berlinale 2024 |  11 septembre 2024 en salle | 1h 08min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.

La presse en parle :

Madinin’Art par la rédaction
Le film met en lumière, avec profondeur et sensibilité, la question brûlante de la restitution des œuvres d’art volées en Afrique par les anciennes puissances coloniales. Une grande beauté formelle pour une thématique on ne peut plus actuelle.

Les Inrockuptibles par Jean-Marc Lalanne
Poème et pamphlet, documentaire et film fantastique, acte de cinéma puissamment décolonial, « Dahomey » invente un cinéma politique magique.

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Berlinale 2024 : « Dahomey » de Mati Diop, Ours d’or

La 74e édition du Festival de Berlin a couronné la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, 41 ans, pour son documentaire saisissant, « Dahomey ». Le film a reçu l’Ours d’or, prestigieuse récompense qui met en lumière la question brûlante de la restitution des œuvres d’art volées en Afrique par les anciennes puissances coloniales.

« Dahomey » plonge le spectateur dans l’événement marquant de novembre 2021, lorsque 26 trésors royaux du Royaume du Dahomey ont été restitués au Bénin, leur terre d’origine, après avoir été pillés par les troupes coloniales françaises en 1892. Mati Diop, déjà distinguée à Cannes en 2019 pour « Atlantique », offre ici une œuvre magistrale qui donne une voix poignante aux statues, leur redonnant dignité, force et existence. Le récit historique se mue en une expérience mystique, allant au-delà de la simple dimension politique et financière de la restitution.

Le choix du jury, présidé par l’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o, témoigne d’une volonté de rester fidèle à la tradition politique engagée de la Berlinale. Mati Diop, dans son discours de remerciement, a souligné son refus de l’oubli, affirmant sa solidarité avec les luttes pour la démocratie et la justice au Sénégal, tout en exprimant son soutien à la Palestine.

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Un cinéma fait de voyages intérieurs.

— par Janine Bailly —

« Le Jeune Ahmed »

« Le Jeune Ahmed », des frères Dardenne, « Atlantique », de Mati Diop« Antonio das Mortes », de Glauber Rocha : trois films éloignés par le lieu, le temps et l’intrigue, mais qui pareillement savent joindre à la transcription d’une réalité sociale, politique ou géopolitique, le récit de cheminements intérieurs personnels et initiatiques. Un cinéma universel, à l’instar de ses réalisateurs, de nationalité belge, franco-sénégalaise ou brésilienne.

Sans concession, avec l’objectivité et la froideur oserais-je dire d’un entomologiste, sans porter davantage de jugement sur leur personnage, Jean-Pierre et Luc Dardenne suivent le parcours d’un garçon de treize ans entraîné dans la spirale infernale de la radicalisation par un imam, intégriste et dont l’inconscience, la lâcheté et l’hypocrisie se feront jour au moment du drame. Influençable aussi bien que doté d’une sensibilité à fleur de peau, en révolte contre une mère qui se laisse tenter par l’alcool et refuse d’obéir à la dictature du voile autant qu’à certains autres codes du même tonneau, le jeune Ahmed, parce que persuadé de lutter contre l’impureté des incroyants, applique au pied de la lettre le discours de haine qui lui est servi.

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« Atlantique », de Mati Diop, un poème sonore et visuel universaliste.

— Par Roland Sabra —

L’être et le faire. Faire ce que l’on est et/ou être ce que l’on fait. Mati Diop et Atlantique symbolisent à merveille cette dialectique. La réalisatrice a la double nationalité. Elle est fille du sénégalais Wasis Diop et d’une mère française. Elle passe son enfance à Paris et renoue avec le Sénégal à l’âge adulte. Entre père musicien et oncle comédien, scénariste et réalisateur, Djibril Diop Mambéty, auquel elle consacra son moyen métrage Mille soleils, elle se découvre cinéaste très attentive à la bande son. Son film Atlantique dont l’action se situe à Dakar a décroché le Grand prix au Festival de Cannes. Ada, une jeune femme de 17ans est amoureuse de Souleymane, manœuvre sur un chantier dakarois et s’apprête à épouser, contre son gré et sur les recommandations intéressées de sa famille, Omar un riche playboy installé en Italie. Souleymane travaille mais comme d’autres ouvriers n’a pas été payé depuis trois mois. Quand, après avoir quitté le chantier, il retrouve Ada il flirte avec elle mais ne lui dit rien de son projet de quitter le pays pour l’Espagne sur un bateau de fortune avec une dizaine d’autres garçons déshérités.

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« Atlantique », de Mati Diop, Grand Prix du Jury Cannes 2019

De Mati Diop
Avec Mama Sané, Amadou Mbow, Ibrahima Traore
Genre Drame
Nationalités Français, Sénégalais, Belge
Sélection Officielle – Grand Prix du Festival de Cannes 2019

Synopsis :
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, qui laisse derrière lui celle qu’il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier, débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada.

La presse en parle :

Bande à part par Benoît Basirico
Mati Diop parvient à conjuguer le politique avec le sensible, les combats sociaux avec le charnel.

Libération par Didier Péron et Elisabeth Franck-Dumas
C’est un film à hauteur d’infini, élégiaque et mystérieux, que la mer aurait pu noyer de tout ce que désormais elle charrie, corps sans nom, tragique contemporain.

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