Texte de Dominique Berthet, prononcé le 15 décembre 2020 lors de la présentation de l’exposition de Marvin Fabien, « Caribbean bodies: of shining fragments », à la galerie la Véranda, Tropiques Atrium, Fort-de-France. Marvin Fabien est décédé le 26 novembre 2020 dans sa 42e année, après avoir supervisé à distance chaque étape de l’installation de cette exposition.
Marvin Fabien est un artiste multimédia : peintre, musicien, compositeur, vidéaste, performeur. Il hybride les techniques et les médiums, il transgresse joyeusement les codes, les normes et les limites des domaines artistiques. Il pratique la peinture, le dessin, le collage, le son, la vidéo, la performance, autant de techniques et de médiums qu’il convoque et parfois associe dans des réalisations souvent insolites. Cet artiste s’inscrit bien dans l’art de son temps, un art qualifié de contemporain qui a précisément souvent recours aux mélanges, aux associations, aux hybridations, aux connexions, aux combinaisons.
Tout artiste est habité par une ou plusieurs préoccupations auxquelles il donne forme. Dans le cas de Marvin Fabien, il s’agit certes d’une forme plastique, mais aussi d’une forme sonore. Le son est en effet l’un de ses médiums favoris, qui lui permet de créer des ambiances et des univers (sonores) particuliers.