Après 14 jours de mobilisation des marins-pêcheurs, et une dernière journée marathon de réunion avec les élus et parlementaires locaux, un accord a été signé dans la nuit de dimanche 30 au lundi 31 décembre. Les marins-pêcheurs obtiennent donc une aide d’extrême urgence de 3,5 millions sur les 5 millions d’euros qu’ils demandaient. L’État versera 2 millions, les deux collectivités, Conseil Régional et Conseil Général, 1 500 000 euros.
Le mouvement commencé le 17 décembre était dirigé par une intersyndicale. De nombreux marins-pêcheurs non syndiqués ont suivi activement le mouvement.
Après une première mobilisation devant le bâtiment des Affaires Maritimes à Fort-de-France, les pêcheurs sont restés mobilisés à partir du 20 décembre sur le port, bloquant les entrées de la Pointe des Grives.
Le facteur déclenchant de leur mobilisation a été l’arrêté pris le 1 décembre 2012 par les services de l’État qui leur interdit de pêcher la langouste de la Pointe Caracoli à Trinité et la Pointe Cerisier au François, zone riche en langoustes, pour cause de contamination des crustacées par la chlordécone. Cet arrêté avait été pris sans concertation avec les organisations des pêcheurs, suite aux études de l’IFREMER, l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation en Mer.