Paris – L’ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, condamnée à perpétuité en Italie pour terrorisme, a réitéré mercredi son refus d’être extradée, invoquant devant la cour d’appel de Paris ses 30 années d’exil en France, « une forme d’expiation perpétuelle », « sans remise de peine » et « sans grâce ».
Marina Petralla, 66 ans, et huit autres anciens militants d’extrême-gauche italiens, comparaissaient pour la première fois en audience publique depuis que le président Emmanuel Macron a, dans un virage historique, donné le feu vert au règlement de trois décennies de litige avec l’Italie sur ce dossier.
Rome les réclame en vertu de condamnations, que plusieurs contestent, pour des crimes de sang commis dans les années 1970-80, dites « les années de plomb« .
A l’audience, ces neuf anciens militants, âgés de 63 à 77 ans, ont tous répété leur ferme opposition, manifestant tour à tour « étonnement« , « incompréhension« , « sentiment d’injustice« , mais aussi, pour l’une d’eux, sa « gratitude » envers la France qui leur a permis de refaire leur vie dans les années 80.